Ruffin souhaiterait une "colère sociale" mais craint la résignation

Le député ex-LFI François Ruffin à l'Assemblée nationale, le 23 octobre 2024 (JULIEN DE ROSA)
Le député ex-LFI François Ruffin à l'Assemblée nationale, le 23 octobre 2024 (JULIEN DE ROSA)

Le député ex-LFI François Ruffin souhaiterait une "colère sociale" face aux annonces de plans sociaux, comme chez Michelin, mais craint davantage une "résignation" qui se traduira, selon lui, dans une "colère politique froide" dont bénéficiera le Rassemblement national.

"J'aimerais une colère sociale qui en effet se dise mais bon sang, comment ça se fait que ceux qui ont tenu le pays debout, les ouvriers, les employés soient aujourd'hui rationnés tandis que ça se gave là haut", a déclaré mercredi le député picard sur Sud Radio.

Mais "je ne pense pas qu'elle aura lieu. Je redoute que ce soit la résignation qui l'emporte. Mais il y aura une autre traduction, ce sera une colère politique, une colère politique froide", qui bénéficiera au RN, a-t-il ajouté.

Pour le député, qui siège désormais avec les écologistes, "nous sommes dans un temps de tempête mais nous n'avons plus de capitaine et nous n'avons plus d'équipage" depuis la dissolution de l'Assemblée et les dernières législatives, a-t-il jugé.

"On va faire de la gestion à la petite semaine quand ça souffle fort", a-t-il regretté, en appelant à nouveau à davantage de protectionnisme en Europe.

"L'Europe ouverte à tous les vents, la mondialisation, ça suffit ! Il faut des protections douanières, des taxes aux frontières de l'Europe", a-t-il martelé.

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