Le Royaume-Uni se dirige vers la fin des examens “papier-crayon”

“Vous pouvez poser vos stylos, les examens ne vont plus se faire sur papier”, annonce le quotidien The Times. Au Royaume-Uni, le Bureau des qualifications et des examens (Ofqual), principal organisme d’évaluation et de réglementation, a publié mercredi 4 mai un plan triennal dans lequel il explique vouloir “se pencher sur de nouvelles approches pour les évaluations des élèves, avec en particulier le recours aux nouvelles technologies”.

Le plus grand jury d’examen du pays, AQA, doit lancer une série d’expérimentations d’examens en ligne pour le GCSE et le A-Level, équivalents britanniques du brevet des collèges et du baccalauréat. L’organisme incite le secteur éducatif à passer le pas, arguant de la difficulté d’organiser l’impression, la livraison, la collecte et la correction des 12 millions de copies chaque année.

Ce tournant présenterait notamment des avantages pour l’adaptation du calendrier des examens, par exemple en fonction des options choisies par les élèves. Il pourrait mettre un terme au grand rituel des devoirs sur table se déroulant à la même heure pour des millions d’élèves à travers le pays en fin d’année scolaire. AQA fait aussi vibrer la corde écologique, les copies papier induisant des émissions de CO2 et quantité de déchets plastique.

Une réforme plus large ?

Selon le Times, beaucoup de directeurs d’école accueillent le projet favorablement, décrivant un système d’examen sur table “désespérément archaïque”. “La dépendance que nous avons vis-à-vis d’un système d’examens papier-crayon, organisé à une échelle industrielle, avec des dispositifs de sécurité dignes de Fort Knox pour le transport et le stockage des documents, est complètement dépassée, et il est grand temps de procéder à des réformes dans ce domaine”, selon le secrétaire général de l’Association des écoles et des directeurs (ASCL).

Alors que le Covid-19 a provoqué l’annulation des examens deux années consécutives, GCSE et A-Level doivent se tenir ce mois-ci. Selon les témoignages recueillis par le titre, l’enseignement au Royaume-Uni n’était pas préparé à un tel bouleversement. Ce premier pas vers le numérique pourrait déboucher sur une réforme plus large de l’évaluation, appelée de ses vœux par une partie du corps enseignant. “De toute évidence, ce qui empêche aujourd’hui d’avoir des notes représentatives et valables au GCSE et au A-Level, c’est le fait que l’on considère que toute évaluation […] doit donner lieu à un examen, sauf dérogation”, explique la responsable d’un syndicat de professeurs.

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