Royaume-Uni: les 72 morts de la tour Grenfell auraient tous pu être évités
Sept ans après l’incendie de la tour Grenfell à Londres, l’enquête publique vient de publier son rapport final. Soixante douze personnes sont mortes dans l’accident, déjà qualifié d’« évitable » par un rapport précédent : le revêtement de l’immeuble, où vivaient surtout des personnes défavorisées, ne respectait pas les normes en vigueur. Le nouveau Premier ministre travailliste, Keir Starmer a présenté des excuses « au nom de l'État britannique ».
Le gouvernement, les entreprises de construction, et le bailleur sont directement responsables de l’incendie de la tour Grenfell, le 14 juin 2017, le pire incendie résidentiel en Grande-Bretagne depuis la Seconde Guerre mondiale, écrit notre correspondante à Londres, Emeline Vin. Les constructeurs ont fait preuve de malhonnêteté sur la sécurité des matériaux utilisés pour l’isolation des bâtiments. Les bailleurs sociaux ont délibérément ignoré les inquiétudes des résidents, les qualifiant de « fauteurs de troubles militants ».
Les dangers étaient connus
L’association des victimes réclame désormais que justice soit rendue, mais la police prévient : l’enquête judiciaire ne devrait s’achever que l’année prochaine, et il faudra attendre 2026 pour les premières poursuites – soit dix ans après l’incendie.