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Royal évoque un nouveau référendum sur Notre-Dame-des-Landes

Ségolène Royal, qui s'oppose à Manuel Valls sur l'avenir du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a de nouveau mis en doute dimanche sa mise en oeuvre et évoqué l'hypothèse d'un nouveau référendum. /Photo prise le 19 octobre 2016 /REUTERS/Regis Duvignau

PARIS (Reuters) - Ségolène Royal, qui s'oppose à Manuel Valls sur l'avenir du projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes, a de nouveau mis en doute dimanche sa mise en oeuvre et évoqué l'hypothèse d'un nouveau référendum. Le Premier ministre a réaffirmé mardi dernier à l'Assemblée nationale que l'Etat se conformerait au résultat du référendum du 26 juin dernier, où le "oui" au projet l'a emporté à 55,17% en Loire-Atlantique, et que les derniers opposants de la "Zad" seraient évacués à l'automne par les forces de l'ordre. Priée de dire sur France 3 si le projet contesté verrait finalement le jour, la ministre de l'Environnement s'est montrée évasive : "Nous verrons, nous verrons". "Moi ma conception de la politique, ce n'est pas de prendre des postures, c'est de trouver des solutions", a-t-elle poursuivi en assurant qu'elle ne voulait pas "polémiquer" avec Manuel Valls. "C'est vrai qu'il faut étendre le potentiel d'un aéroport sur ce territoire, mais il faut pouvoir le faire et intelligemment", a-t-elle répété. "Ma conception de la démocratie participative, ce n’est pas de consulter les gens sur tout ou rien, 'oui' ou 'non', c’est de faire choisir entre différents projets, c’est ça le respect des citoyens et le respect de la démocratie", a dit Ségolène Royal. En juin dernier, les 975.000 électeurs de Loire-Atlantique étaient appelés à répondre par "oui" ou par "non" à la question suivante: "Etes-vous favorable au projet de transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur la commune de Notre-Dame-des-Landes?" "Ce n'était pas la bonne question", a jugé dimanche la ministre. A la question de savoir s'il fallait un nouveau référendum, Ségolène Royal a répondu : "Si le système est bloqué, pourquoi pas?" "On est bloqués, donc il faut débloquer", a-t-elle déclaré. (Sophie Louet)