Le Roux rejette les propositions du Medef

Le président du groupe socialiste à l'Assemblée Bruno Le Roux, le 23 avril à Paris.

Retour sur les 35 heures, le smic, suppression de jours fériés... Bruno Le Roux assure que rien de tout cela ne sera appliqué. Pierre Gattaz, de son côté, rejette les «tabous» sur le Code du travail.

Bruno Le Roux, chef de file des députés PS, interrogé mardi sur les propositions du Medef, a dénoncé «des comportements qui alimentent la défiance» et assuré qu’aucune des proposition ne verrait le jour sous cette majorité. Sur France Info, l’élu de Seine-Saint-Denis s’est irrité de ces mesures avancées par le patronat – supprimer deux jours fériés, assouplir les règles sur les 35 heures ou le Smic – non officielles mais déjà vues comme une provocation par les syndicats.

Interpellant Pierre Gattaz, patron des patrons, il a lancé : «il n’y en a jamais assez ! Il faut toujours aller plus loin, on est toujours dans la provocation permanente ! [...] Je veux solder ce débat: aucune de ces propositions ne verra le jour sous cette majorité. Pas une ! Ni la dérégulation du marché du travail, ni le fait de revenir sur les 35 heures, ni le fait de revenir sur le salaire minimum», selon le député. «Donc ce n’est pas la peine de continuer, de crier au tabou», a poursuivi Le Roux. «La provocation permanente qui alimente la défiance, ce n’est pas un moteur qui permette d’avancer.»

«Notre modèle social a vécu», selon Gattaz

Pierre Gattaz assure mardi dans Le Parisien/Aujourd’hui en France que «notre modèle social a vécu» et que «les mots interdits, les tabous, ça suffit», appelant à «fluidifier» le marché du travail. «Il y a une double peur en France : celle du salarié de se faire licencier et celle du patron d’embaucher. Attaquons-nous à cette double peur, déverrouillons ces contraintes», plaide le numéro un du Medef dans cet entretien. Ainsi, «toutes les entreprises devraient pouvoir négocier le temps de travail à la carte, selon leurs besoins et pas seulement celles qui ont des difficultés». Pour Gattaz, «les 35 heures appliquées de manière uniforme, ce n’est plus d’actualité».

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