La «route migratoire algérienne», un chemin vers l’Espagne de plus en plus emprunté
En Espagne, les arrivées massives d’immigrants se poursuivent depuis l’Afrique occidentale vers l’archipel des Canaries. Une actualité qui accapare l’attention des médias, au point de reléguer au second plan une autre route migratoire, moins intense, mais de plus en plus utilisée. Elle est nommée la « route algérienne » et inquiète les autorités, qui ne savent pas comment l’endiguer. Selon l’ONG Acnur, 10 639 personnes sont arrivées via cette route en 2023, environ 8 000 cette année jusqu’à la fin du mois d’août.
De notre correspondant à Madrid,
La route algérienne correspond à l’ensemble des départs d’embarcations illégales depuis l’Algérie, surtout depuis quatre villes principales : Alger, Oran, Mostaganem, Chlef. Les points d’arrivée se trouvent sur la côte est de l’Espagne, à Almeria, ou au sud, jusqu’à Murcie, Alicante, voire Ibiza, aux Baléares. Ces embarcations sont appelées des pateras, elles sont en fibre, avec des moteurs de 40 à 60 chevaux. D’une capacité de dix personnes, elles sont souvent chargées jusqu’à vingt. Les migrants paient entre 2 000 et 4 000 euros pour chaque traversée et le double quand les embarcations sont plus rapides, plus puissantes et plus sûres.
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