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Roundup: Monsanto fait appel de sa condamnation aux USA

Monsanto a fait appel mardi devant un tribunal californien de sa condamnation à verser 289 millions de dollars (247 millions d'euros) à un jardinier atteint d'un cancer après avoir utilisé du Roundup, un de ses herbicides à base de glyphosate. /Photo d'archives/REUTERS/Mike Blake

(Reuters) - Monsanto a fait appel mardi devant un tribunal californien de sa condamnation à verser 289 millions de dollars (247 millions d'euros) à un jardinier atteint d'un cancer après avoir utilisé du Roundup, un de ses herbicides à base de glyphosate.

Dans les documents déposés devant la Cour supérieure de Californie de San Francisco, la filiale de Bayer estime que la décision du jury l'ayant condamnée est insuffisamment étayée par les preuves présentées par Dewayne Johnson.

La plainte de Dewayne Johnson, déposée en 2016, a fait l'objet d'un procès rapide en raison de la gravité de son lymphome non hodgkinien, un cancer du système lymphatique causé selon lui par des années d'exposition au Roundup et au Ranger Pro, un autre herbicide de Monsanto.

Monsanto a demandé à la juge Suzanne Bolanos, qui a présidé le procès, d'annuler le verdict, de réduire la condamnation ou d'ordonner un nouveau procès. Une audience sur ces requêtes est prévue le 10 octobre.

Monsanto, qui rejette les accusations à son encontre, avait déjà annoncé qu'il ferait appel du verdict si nécessaire.

L'action Bayer, qui a racheté Monsanto cette année pour 63 milliards de dollars, a chuté après la condamnation de sa nouvelle filiale le 10 août. Elle a clôturé à 73,30 euros mardi, soit 20% en deçà de son cours précédant cette condamnation.

"La décision du jury est totalement en contradiction avec plus de 40 ans d'utilisation réelle, un ensemble important de données et d'analyses scientifiques (...) qui étayent la conclusion que les herbicides à base de glyphosate sont sûrs et ne provoquent pas de cancer chez l'homme", a déclaré Bayer dans un communiqué mardi.

Bayer considère que Dewayne Johnson n'a pas prouvé que le glyphosate avait provoqué son cancer et que les éléments scientifiques qu'il a présentés au procès "étaient bien inférieurs à la norme de causalité requise par la loi californienne".

(Tina Bellon; Catherine Mallebay-Vacqueur pour le service français, édité par Bertrand Boucey)