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La Roumanie, nouveau paradis des patrons ?

Manifestation à Mioveni de salariés roumains de Dacia, le 7 novembre.

Grâce à une modification radicale du code fiscal roumain, les entreprises installées dans le pays vont voir leurs charges sociales passer de quelque 35% à 2,25%. Un vrai coup dur pour les salariés.

Depuis une semaine, la Roumanie est de nouveau en pleine agitation. Cette fois, la gronde sociale fait suite à la récente adoption d’une ordonnance du gouvernement social-démocrate (PSD) par laquelle il entend mettre en œuvre une véritable «révolution» fiscale qui pourrait, à terme, fragiliser le statut des salariés. Grâce à une modification radicale du code fiscal roumain, les entreprises installées dans le pays vont voir leurs charges sociales passer de quelque 35% à 2,25%.

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«C’est une escroquerie politique !» s’indigne Dumitru Costin, leader du Bloc national syndical (BNS). Depuis une semaine, il ne décolère pas : «Ce gouvernement qui ose se qualifier de social-démocrate prend en réalité des mesures ultralibérales. Nous voilà désormais sortis de l’Europe sociale !» Pour Dumitru Costin, cette «révolution» fiscale va, par ailleurs, anéantir les promesses du gouvernement faites aux salariés du secteur public, qui devaient prochainement obtenir une hausse de leurs salaires de près de 25%. Mais le gouvernement social-démocrate avait promis de compenser intégralement le coût de ce transfert en augmentant le salaire brut de ces derniers. Pour finalement décider, faute de recettes budgétaires, de faire marche arrière. A l’instar de Dumitru Costin, la plupart des syndicats craignent que les employeurs du secteur privé ne suivent pas le mouvement et que les salaires nets subissent des baisses pouvant atteindre 20%.

«Pas d’étude d’impact»

«Ces mesures sont hallucinantes ! C’est une expérimentation sociale faite sur les travailleurs roumains dont tout le monde n’en mesure pas encore toutes les conséquences !», estime le leader du BNS. «Il va bientôt falloir payer pour travailler», ont dénoncé les quelque (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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