Du rouge pour finir la semaine, les banques et les transports pèsent

DU ROUGE AUX BOURSES EN FIN DE SEMAINE

PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont terminé la séance de vendredi dans le rouge, pénalisées notamment par les banques et le secteur des transports et des loisirs dans un environnement de marché perturbé par l'indécision des banques centrales et la persistance du risque sanitaire.

À Paris, le CAC 40 a perdu 1,22% à 4.978,18 points. Le Footsie britannique a cédé 0,5% et le Dax allemand a abandonné 0,7%.

L'indice EuroStoxx 50 a reculé de 0,99%, le FTSEurofirst 300 de 0,45% et le Stoxx 600 de 0,66%.

Sur l'ensemble de la semaine, le CAC 40 a perdu un peu plus de 1% pour repasser sous la barre de 5.000 points. Le Stoxx 600 a progressé pour sa part de 0,37%.

Le sentiment de marché reste influencé par le flux de nouvelles sur la pandémie et les dernières ne sont guère réjouissantes. La France a enregistré jeudi un nombre quotidien record de nouveaux cas d'infection par le coronavirus et au Royaume-Uni, le ministre de la Santé a souligné l'accélération des admissions à l'hôpital.

Les doutes sur l'évolution de la conjoncture économique sont aussi nourris par les déclarations de la Réserve fédérale américaine sur le ralentissement de la reprise, celles de Banque d'Angleterre sur un possible recours à des taux d'intérêt négatifs ou les chiffres toujours élevés des inscriptions au chômage aux Etats-Unis.

VALEURS EN EUROPE

La plus forte baisse sectorielle du jour en Europe est encore pour le compartiment du transport et du tourisme, toujours sensible aux craintes sur la situation sanitaire et dont l'indice Stoxx a perdu 3,48% avec entre autres des replis de 9,19% pour easyJet et de 14,6% pour IAG, la maison mère des compagnies aériennes British Airways et Iberia.

A Paris, ADP a abandonné 4,1341% et Accor a perdu 2,77%.

Les opérateurs de centres commerciaux Unibail-Rodamco-Westfield et Klépierre ont cédé respectivement 10,53% et 9,55% deux jours après l'annonce par le premier d'un vaste plan de renforcement de son bilan.

Les banques sont également à la peine avec la perspective de voir les taux d'intérêt demeurer historiquement bas pendant longtemps. Leur indice Stoxx a perdu 2,64%.

A Madrid, Caixabank a cédé 2,13% après l'annonce du rachat de Bankia (-4,48%), largement anticipé ces derniers jours.

A la hausse, plusieurs valeurs impliquées dans des projets de M&A ont tiré leur épingle du jeu, comme Euronext qui a terminé en tête du SBF 120 avec un gain de 4,28% après l'ouverture de discussions exclusives avec LSE Group (+1,34%) en vue du rachat de la Bourse de Milan.

À WALL STREET

Les trois grands indices de la Bourse de New York montent modérément à l'heure de la clôture en Europe, soutenus par l'annonce d'une amélioration du moral des consommateurs américains et par un rebond des valeurs technologiques.

TAUX

Sur le marché obligataire, le rendement du Bund allemand à dix ans a terminé quasiment inchangé à -0,49% et celui du dix ans américain progresse légèrement, à 0,69%.

CHANGES

Sur le marché des devises, le dollar poursuit son repli face à un panier de référence (-0,12%) et se dirige vers une performance négative sur l'ensemble de la semaine, dominée pour les cambistes par les déclarations jugées peu encourageantes de la Fed.

L'euro poursuit en revanche sa remontée, à 1,1857 dollar.

Le grand gagnant de la semaine est le yen, qui a touché jeudi un plus haut de sept semaines contre le billet vert et de six semaines contre l'euro.

La livre sterling, elle, souffre encore des déclarations de la Banque d'Angleterre sur les taux négatifs.

PÉTROLE

Les prix du brut montent pour la quatrième séance consécutive, soutenus désormais par des prévisions de Goldman Sachs selon lesquelles le marché est déficitaire et par la menace d'un nouvel ouragan dans le golfe du Mexique.

Le Brent gagne 0,2% à 43,39 dollars le baril et le brut léger américain (West Texas Intermediate, WTI) prend 0,8% à 41,30 dollars.

L'un et l'autre se dirigent vers une progression de près de 10% sur l'ensemble de la semaine après deux semaines de baisse marquée.

(édité par Jean-Michel Bélot)