César à Roman Polanski : Roselyne Bachelot se "serait levée"

Interrogée sur le sujet des violences sexistes dans le milieu du cinéma sur BFMTV, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a expliqué qu’elle serait levée lors de la dernière cérémonie des César, après la récompense octroyée au réalisateur Roman Polanski pour «J’Accuse».

Souvenez-vous l’hiver dernier, le 28 février précisément. Ce soir-là, au cours d’une soirée digne d'un épisode 9 de «Game of Thrones», comme le cinéma français en a, hélas, la triste habitude, l’Académie des César récompensait d’un prix du meilleur réalisateur le cinéaste Roman Polanski pour «J’Accuse», metteur en scène qui a été condamné aux Etats-Unis pour des rapports sexuels illégaux avec une mineure et a été accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes pour des faits commis dans les années 70 et 80. L’actrice Adèle Haenel, nommée pour «Portrait de la jeune fille en feu» de Céline Sciamma, s’était alors levée pour manifester sa désapprobation et exprimer son sentiment de honte, avant de quitter la salle Pleyel. Une sortie spectaculaire encore discutée huit mois plus tard… Dans Paris Match, l’actrice-réalisatrice Maïwenn, en promotion pour son nouveau film «ADN», prend ainsi la défense du cinéaste. «Polanski a reçu un prix pour un film formidable, où est le problème ? On ne lui a pas non plus décerné un prix Nobel ! Adèle Haenel doit avoir un gros bobo quelque part, pour être partie comme elle l’a fait. Le politiquement correct dans ce milieu, aujourd’hui, exige de se déclarer pour elle. Eh bien ! moi, je ne le suis pas.»

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Interrogée sur le sujet sur BFMTV, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot a expliqué ne pas avoir à commenter les propos de Maïwenn. Néanmoins, elle pense que «la récompense de Roman Polanski était malvenue et qu’elle a blessé à juste titre des militantes». «Mon combat, c’est de lutter contre toutes les violences sexuelles», a-t-elle ajouté. Et de répondre sans détour : «Oui, en tant de ministre de la Culture, évidemment je(...)


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