Ronfler nuit à votre santé et à celle de vos proches
C’est comme essayer de s’endormir à côté du fracas discontinu d’une tondeuse. Mais une tondeuse qui vrombirait tout près de votre oreille. C’est très, très désagréable. Vraiment.
“Essayer de dormir à côté d’un partenaire qui ronfle, c’est exactement ça : essayez”, résume le magazine d’information scientifique New Scientist.
Au-delà du désagrément que constituent les ronflements, des études encore trop peu nombreuses se penchent sur leurs conséquences, tant sur la santé des ronfleurs que celle de leur partenaire de lit.
“Pour quiconque a le malheur d’être à portée de voix, un ronflement est un ronflement”, rappelle le New Scientist sur son site.
D’un point de vue médical, il existe néanmoins deux catégories de ronfleurs.
La première : ceux qui ronflent parce qu’ils souffrent de troubles respiratoires du sommeil telles l’apnée obstructive du sommeil (AOS) ou l’hypopnée.
La seconde : ceux qui ronflent même s’ils ne souffrent pas des pathologies susmentionnées. On les appelle les “ronfleurs primaires”. Et ils représentent un tiers des ronfleurs, toutes catégories confondues.
“Environ 45 %
des adultes ronflent
occasionnellement,
et 25 % régulièrement.”
Le magazine d’information scientifique “New Scientist”
Qu’est-ce qui provoque les ronflements ?
Concrètement, les muscles de l’arrière-gorge se relâchent et obstruent les voies respiratoires. Et comme l’air a plus de difficulté à passer, cela fait vibrer le pharynx.
En outre, New Scientist rappelle que les hommes sont plus susceptibles de ronfler que les femmes. Que l’incidence augmente avec l’âge et l’indice de masse corporelle. Et que boire de l’alcool, prendre des somnifères ou dormir sur le dos amplifient le problème.
Conséquences de ces ronrons ?
“Certaines études suggèrent que l’AOS peut [chez les ronfleurs] augmenter le risque d’insuffisance cardiaque de 140 %, le risque d’accident vasculaire cérébral de 60 % et le risque de maladie coronarienne de 30 %”, résume le site de la BBC.
Si l’on s’intéresse en particulier aux ronfleurs dits “primaires”, les conséquences sanitaires les plus connues sont la somnolence diurne, l’irritabilité, les maux de tête et la diminution des performances cognitives.