Ron Howard, réalisateur de Solo : « Star Wars n'est pas ma religion »

De passage au Festival de Cannes, le réalisateur de Solo-A Star Wars Story évoquait le tournage de ce blockbuster centré sur la jeunesse du pilote du Faucon Millenium.

Copyright : Getty images
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Etiez-vous fan de Star Wars avant d’en devenir l’un des réalisateurs ?
Fan oui, mais pas fanatique. Ce n’est pas ma religion. Mais j’ai toujours apprécié les films, je connais George Lucas depuis des années et j’avais eu la chance de voir ce qui se passait derrière le rideau. Mais je ne pensais pas réaliser un film de la saga un jour.

Selon vous, à quoi tient le succès de la franchise ?
A sa créativité, à la façon dont elle vous transporte. Elle brasse des thématiques humanistes classiques et les applique à un univers peuplé d’aliens, de droïdes, de Jedis… C’est à la fois très divertissant et unique en son genre.

Quel a été le plus gros challenge pour vous sur Solo ?
Respecter les fans et leurs attentes, en être conscient, mais ne pas en avoir peur. Car il faut continuer à créer, à explorer, à innover. C’est un équilibre à trouver et c’est une science très inexacte. Il faut pas mal d’aplomb pour dire : « Voilà ce en quoi je crois, ce que nous devrions essayer et partager. » Ensuite, il n’y a plus qu’à espérer que les fans suivent et que vos idées plaisent aussi à un nouveau public.

La représentation des femmes à l’écran est aujourd’hui scrutée à la loupe. Etiez-vous d’autant plus attentif à la façon dont vous les mettiez en scène dans Solo ?
Les personnages de Rey dans la nouvelle trilogie et de Felicity Jones dans Rogue One ont prouvé que les fans étaient heureusement ouverts au changement. Pour un réalisateur, c’est très stimulant artistiquement de placer une héroïne au centre de l’histoire, de donner enfin aux femmes les rôles qu’elles méritent. Les goûts des spectateurs ont toujours influencé le cinéma et aujourd’hui, le public réclame des femmes fortes, complexes et courageuses qui reflètent la réalité de notre monde. La relation entre Qi’ra (Emilia Clarke) et Solo dans le film n’en est que plus forte. Certes, ils ont un lien romantique mais l’humour, la manipulation, le secret font aussi partie de leur histoire.

Vous avez réalisé Apollo 13 en 1995. L’espace vous fascine depuis toujours ?
Je fais partie de la génération Apollo : la conquête spatiale a eu un impact sur chacun d’entre nous. Enfant, même si j’étais surtout fan de films de monstres, la science-fiction me fascinait aussi. Mais je ne suis pas un spécialiste de l’espace : j’ai beaucoup appris grâce à Apollo 13, comme j’en ai appris sur la Formule 1 avec Rush ou sur les maths avec Un homme d’exception. Sur Solo, je suis aussi devenu un étudiant, un étudiant de la galaxie Star Wars ! Vous savez qu’il y a même des experts capables de vous dire comment se pilote le Faucon Millenium ?! C’est fascinant et très amusant !

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