Rome a fait trop peu sur les prêts à risque de ses banques, déclare Nouy

MILAN (Reuters) - L'Italie a fait trop peu au cours des trois dernières années pour réduire le poids des créances douteuses qui pèsent sur les bilans des banques italiennes, a déclaré la présidente du conseil de supervision bancaire de la Banque centrale européenne dans un entretien publié lundi par La Repubblica.

Danièle Nouy a néanmoins salué la décision du gouvernement italien de consacrer 20 milliards d'euros au soutien aux banques en difficulté.

Elle a rejeté les critiques selon lesquelles la BCE a réservé un traitement plus favorable aux banques allemandes et elle s'est refusée à tout commentaire sur un éventuel rapprochement entre la première banque de dépôts italienne Intesa Sanpaolo et l'assureur Assicurazioni Generali.

"Nous ne faisons pas de commentaires sur les banques individuelles (...) nous surveillons de très près l'évolution des dossiers quand ils affectent les banques que nous supervisons et nous restons en relation étroite avec les autres autorités concernées, si nécessaire", a dit Danièle Nouy.

Intesa Sanpaolo a dit la semaine dernière étudier un éventuel rapprochement avec Generali. Cette initiative serait en partie destinée, selon la presse italienne, à contrer une éventuelle offre de groupes étrangers sur le numéro un italien de l'assurance.

(Francesca Landini, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Marc Angrand)