Rome cherche des pays d'accueil pour des migrants secourus en mer

Le président du Conseil italien, Guiseppe Conte (photo), cherche des pays volontaires pour accueillir plusieurs centaines de migrants secourus en mer, a-t-on appris samedi auprès d'une source au sein du cabinet de Giuseppe Conte. /Photo prise le 12 juillet 2018/REUTERS/Darrin Zammit Lupi

MILAN (Reuters) - Le président du Conseil italien, Guiseppe Conte, cherche des pays volontaires pour accueillir plusieurs centaines de migrants secourus en mer, a-t-on appris samedi auprès d'une source au sein du cabinet de Giuseppe Conte.

Un navire de l'agence européenne Frontex et un autre des autorités italiennes ont secouru quelque 450 migrants qui se trouvaient sur un bateau surchargé en Méditerranée, au large de l'île de Linosa, à 100 miles nautiques de Malte.

Les autorités maltaises ont répondu, à nouveau, par une fin de non-recevoir aux pressions de Rome, au motif que le navire se trouvait dans les eaux territoriales italiennes.

Deux confrontations similaires ont déjà eu lieu avec Malte depuis que le gouvernement formé par la Ligue et le Mouvement 5 étoiles (M5S) a pris ses fonctions le 1er juin.

Le ministre italien de l'Intérieur, Matteo Salvini, également chef de file de la Ligue, mène une campagne visant à interdire aux navires des organisations humanitaires d'accoster en Italie.

Huit personnes, qui se trouvaient sur le navire, avaient besoin d'une aide médicale ont été transportées sur l'île de Lampedusa, précise-t-on de même source.

Selon elle, Salvini et Conte se sont téléphoné pour trouver une solution à ce différend: "Les migrants pourraient être envoyés dans des pays de l'UE ou alors l'Italie pourrait contacter la Libye pour les renvoyer d'où ils viennent".

Une troisième option est à l'étude, qui consisterait à laisser temporairement les migrants à bord des bateaux afin d'examiner leurs demandes d'asile.

De même source, on indique que Giuseppe Conte devrait envoyer un courrier samedi au président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, au président du Conseil européen, Donald Tusk, et à tous les chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE pour appliquer les mesures prises lors du sommet du 29 juin.

"L'Italie ne veut plus faire face, seule, à un problème qui concerne tous les pays européens", commente cette source.

(Francesca Landini, Arthur Connan pour le service français)