Roland Jourdain, skipper : « Je prouve que le lin de Normandie peut résister aux assauts de l’Atlantique »
« C’est une Route du Rhum qui se mérite, elle est tonique. » A bord de We Explore, son catamaran en partie construit en fibre de lin, Roland Jourdain, alias « Bilou », poursuit sa route vers la Guadeloupe, alors que les premiers, voguant dans la catégorie Ultim, sont attendus sur l’île mercredi matin. Comme les autres marins, Roland Jourdain a du faire face à des conditions difficiles. Plusieurs de ses concurrents ont d’ailleurs dû abandonner, après des démâtages*, chavirages ou problèmes électriques.
« J’ai fait environ un tiers du parcours à bord de mon We Explore et c’est le moment où l’on gagne son passeport pour la Guadeloupe. On sent la différence maintenant. J’ai enlevé mon ciré ce matin et la vie commence à changer, la température monte. Les dépressions les plus dures sont passées et une grosse partie des embûches est derrière nous. Je suis super content d’être là, je ne m’attendais pas à être deuxième après une semaine de course. »
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« La première victoire était d’être au départ de cette Route du Rhum mais c’est une nouvelle victoire d’être là aujourd’hui. Je n’ai aucun problème sérieux à bord. J’avais entière confiance dans le lin mais je suis heureux de prouver aux derniers incrédules que le lin de Normandie peut résister aux assauts de l’Atlantique. » Le skipper a choisi cette fibre végétale pour diminuer l’empreinte carbone de son bateau, car...