Le roi du Maroc gracie plusieurs détenus, dont des journalistes et opposants

Le souverain Mohamed VI, qui règne sur le Maroc depuis vingt-cinq ans, a décidé de gracier 2 476 personnes rapporte le site d’information Hespress dans sa version française. Dans le lot, de célèbres détenus, des dissidents et des journalistes. Ainsi “Toufiq Bouachrine, Omar Radi et Soulaimane Raissouni et les activistes Reda Taoujni et Youssef El Hirech” et d’autres détenus d’opinion, dont l’historien et défenseur des droits humains franco-marocain, Maâti Monjib, ont quitté le 29 juillet au soir, les geôles marocaines.

“Le souverain a voulu faire des célébrations de la glorieuse fête du Trône une occasion pour apporter joie et bonheur à un grand nombre de condamnés, de détenus et aux membres de leurs familles”, commente Hespress, pour qui, le roi accorde “une seconde chance aux condamnés”.

Les trois journalistes concernés par la grâce royale, en l’occurrence Omar Radi, Taoufik Bouachrine et Soulaimane Raissouni, “critiquaient ouvertement les politiques publiques et avaient tous été condamnés pour des accusations, notamment d’agression sexuelle, qu’ils niaient”, rappelle le site d’information Maghreb émergent. Leurs procès avaient été dénoncés par plusieurs organisations qui estiment que les trois journalistes avaient été condamnés en raison de leurs opinions.

Dans une brève déclaration à sa sortie de prison au site d’information Hiba Press, Omar Radi a remercié toutes les personnes qui ont contribué de près ou de loin à ce qu’il bénéficie, ainsi que d’autres, de la grâce royale. Il a également exprimé le vœu que la grâce “inclura à l’avenir les militants du Hirak du Rif ainsi que d’autres personnalités”. Le Hirak du Rif, soulèvement, entre 2016 et 2017, d’une partie de la population du Rif, au nord du royaume, a été marqué par une violente répression.

De son côté, le site Alyaoum24 rapporte que le journaliste Soulaimane Raissouni a quitté la prison a d’Aïn Borja arborant “un large sourire” et le signe de la victoire. À l’extérieur, l’attendaient ses proches et un groupe de militant qui scandaient “Liberté ! Liberté !”

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