Le roi d’Espagne Felipe VI dit comprendre la colère des sinistrés après sa visite mouvementée près de Valence

Malgré les éclats de boue et la colère des habitants, le roi d’Espagne a tenté d’être à l’écoute des sinistrés lors de sa courte visite dans une commune touchée par ces inondations meurtrières.
MANAURE QUINTERO / AFP Malgré les éclats de boue et la colère des habitants, le roi d’Espagne a tenté d’être à l’écoute des sinistrés lors de sa courte visite dans une commune touchée par ces inondations meurtrières.

ESPAGNE - Un mot d’ordre : l’apaisement. Après une visite écourtée ce dimanche 3 novembre dans la banlieue de Valence, le roi d’Espagne est revenu à sa manière sur l’accueil particulièrement glacial des habitants et sinistrés de la commune de Paiporta.

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Le cortège royal a été accueilli par des habitants furieux qui s’en sont aussi pris au Premier ministre espagnol Pedro Sánchez et au président de droite de la région, Carlos Mazón. Le Roi recevant notamment de la boue et divers objets en plus des huées et des violentes critiques verbales.

Impassibles tout au long de cet épisode rare dans la relation entre la population et la couronne d’Espagne, le roi et la reine sont restés environ une heure sur place pour parler aux résidents et essayer de calmer leur colère avant de partir. Une attitude légèrement différente de celle de Pedro Sanchez et Carlos Mazón, parti dans la précipitation compte tenu du climat délétère autour eux.

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Pour le roi, la même décision a finalement été prise avant la fin du programme prévu en raison de l’impact de ces scènes de chaos, parfois proches de l’émeute. Felipe VI s’est ensuite exprimé dans une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux, appelant à l’empathie avec les sinistrés des inondations. Il faut « comprendre la colère et la frustration » des gens affectés par les inondations qui ont ravagé la région de Valence, a-t-il affirmé dimanche soir.

Le souverain a appelé à « leur donner de l’espoir et leur garantir que l’État dans toute sa plénitude est présent ».

« Mazón démission ! », « Assassins ! »

Pedro Sanchez et Carlos Mazón se sont aussi exprimés sur les événements, au moment où la région de Valence est à nouveau confinée à la suite d’une « alerte rouge » de l’agence météo espagnole.

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Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a affirmé comprendre « l’angoisse et la souffrance » des victimes, mais a condamné « tout type de violence » après les incidents du jour. Parlant de « quelques moments absolument marginaux ». Toutefois, la télévision publique (TVE) a montré des images du véhicule du Premier ministre, la vitre arrière brisée.

Pedro Sánchez et surtout Carlos Mazón sont sous le feu des critiques depuis les inondations survenues dans la nuit de mardi à mercredi dans la région. Le gouvernement régional de Valence étant accusé d’avoir envoyé très tardivement mardi un message d’alerte téléphonique aux habitants, alors que les services météorologiques avaient placé la région en « alerte rouge » dès le matin.

Le président de la région a quant à lui réagi sur X : « Je comprends l’indignation sociale et je reste bien sûr pour la recevoir. C’est mon obligation politique et morale ». Le gouvernement régional de Valence est accusé d’avoir envoyé très tardivement mardi un message d’alerte téléphonique aux habitants, alors que les services météorologiques avaient placé la région en « alerte rouge » dès le matin.

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