Le roi Charles loue le rôle du Commonwealth face aux questions environnementales

Le roi Charles le 13 mars 2023, après la Cérémonie du Commonwealth Day. - Jordan Pettitt - AFP
Le roi Charles le 13 mars 2023, après la Cérémonie du Commonwealth Day. - Jordan Pettitt - AFP

Le roi Charles III a souligné lundi le rôle du Commonwealth face aux "questions les plus pressantes de notre époque" au premier rang desquelles le changement climatique, lors de son premier discours en tant que monarque à la tête de cette organisation.

"Que ce soit sur le changement climatique et la perte de biodiversité", "l'éducation, la santé ou la coopération économique, le Commonwealth peut jouer un rôle indispensable face aux questions les plus pressantes de notre époque", a déclaré Charles III lors de l'office religieux célébré à l'occasion du jour du Commonwealth à l'abbaye de Westminster.

L'organisation, qui regroupe 56 pays, pour la plupart d'ex-colonies britanniques, est une association "non seulement de valeurs communes, mais d'objectif commun et d'action conjointe", a souligné Charles, 74 ans, devenu roi avec la mort de sa mère Elizabeth II le 8 septembre dernier.

Manifestants antimonarchistes

"La myriade de connexions entre nos nations durent et nous enrichissent depuis plus de sept décennies", a poursuivi le souverain. "Notre engagement pour la paix, le progrès et les opportunités se maintiendra pour bien d'autres encore", a-t-il fait valoir.

Le monarque a été accueilli par des manifestants antimonarchistes, qui ont brandi des pancartes portant l'inscription "Pas mon roi" en lettres noires sur fond jaune en face de l'abbaye. C'est dans l'édifice que Charles sera couronné le 6 mai.

Parmi les membres du Commonwealth figurent 15 royaumes, (comprenant le Royaume-Uni, l'Australie, les Bahamas, le Canada, la Nouvelle-Zélande ou encore la Jamaïque) dont le monarque est chef d'Etat. Dans certains de ces pays, l'idée de devenir une république, comme l'a déjà fait la Barbade, fait son chemin.

Lors d'un voyage du prince William il y a près d'un an, le Premier ministre jamaïcain Andrew Holness avait jugé "inévitable" la transition de son pays vers un régime républicain.

Relents coloniaux

A l'issue de cette tournée dans les Caraïbes dont certaines images avaient été critiquées pour leur relents coloniaux, le prince William avait ouvert la porte à une diminution future du rôle de la monarchie britannique dans le Commonwealth.

"Ce qui m'importe, ce n'est pas de savoir qui le Commonwealth choisira pour diriger sa famille à l'avenir", avait déclaré le prince William, désormais héritier de la couronne, "ce qui nous importe, c'est le potentiel de la famille du Commonwealth à créer un avenir meilleur pour les peuples qui la composent, et notre engagement à servir et soutenir du mieux que nous pouvons".

Article original publié sur BFMTV.com