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Rohani à Moscou pour sceller des accords avec la Russie

Le président iranien, Hassan Rohani (photo), s'est entretenu lundi avec le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, témoignant du net réchauffement des relations entre leurs deux nations, déjà perceptible en Syrie où elles soutiennent le régime de Bachar al Assad. /Photo prise le 27 mars 2017/REUTERS/Maxim Shemetov

MOSCOU (Reuters) - Le président iranien, Hassan Rohani, s'est entretenu lundi avec le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, témoignant du net réchauffement des relations entre leurs deux nations, déjà perceptible en Syrie où elles soutiennent le régime de Bachar al Assad. A moins de deux mois de l'élection présidentielle du 19 mai en Iran, Hassan Rohani espère profiter de cette visite de deux jours en Russie pour nouer de nouveaux partenariats économiques qu'il pourrait faire valoir devant ses électeurs. Le président iranien s'entretiendra mardi son homologue russe, Vladimir Poutine. "Rohani veut absolument finaliser au moins un nouvel accord pétrolier avant l'élection", souligne Reza Mostafavi Tabatabaei, spécialiste de l'énergie et président d'ENEXID, une société londonienne présente sur le marché moyen-oriental des équipements pétroliers et gaziers. "Les compagnies occidentales comme Total attendent d'obtenir le feu vert américain avant d'investir en Iran, donc la seule chance pour Rohani de conclure des accords avant l'élection se situe en Russie." Alliés de Bachar al Assad, Téhéran et Moscou ont joué ces 18 derniers mois un rôle décisif dans le bouleversement de l'équilibre des forces en Syrie en intervenant pour éviter un effondrement du régime. La Russie et l'Iran ont parallèlement développé leurs relations économiques comme en témoigne le doublement des échanges commerciaux bilatéraux entre janvier 2016 et janvier 2017, évoqué dans une note du ministère russe du Développement économique citée par l'agence de presse russe Sputnik. "Les relations politiques et militaires entre la République islamique et la Russie sont actuellement plus fortes que jamais", observe Ellie Geranmayeh, membre de l'European Council on Foreign Relations, un cercle de réflexion paneuropéen. (Olesya Astakhova, Nicolas Delame pour le service français)