Roger Moore, une certaine idée du style britannique

Roger Moore face à Tony Curtis dans «Amicalement vôtre»? en 1971.

Costumes, voitures… Né dans un milieu modeste, l'acteur a incarné une certaine élégance anglaise à travers ses rôles.

En plein cœur de l’action, entre deux coups de poing et une Aston Martin DB7 partant en tonneau, l’agent 007 des services secrets britanniques gardait un flegme «so british» et une élégance indéfroissable quelles que soient les conditions… Surtout quand il s’agissait de séduire une beauté captive prête à basculer dans le camp du bien. De 1973 à 1985, Roger Moore a incarné ce célèbre espion du MI6 créé par Ian Fleming en 1947. 007 vient de perdre son dernier combat. Non pas d’une balle tirée par l’homme au pistolet d’or, mais par un adversaire que nul gadget, même imaginé pas «Q», ne peut terrasser : la maladie. A 89 ans, l’acteur britannique a décidé de ne plus vivre «dangereusement vôtre». Un cancer de la prostate lui avait été diagnostiqué en 1993.

Véritable «cockney», né dans la banlieue de Londres le 14 octobre 1927 d’un père policier et d’une mère caissière, non diplômé, enrôlé à la fin de la guerre, il suit les cours d’officier pour décrocher un grade de capitaine dans le «Royal Army Service corps», l’intendance de l’armée britannique. D’où une certaine rigidité dans le maintien, mâtinée d’un dandysme très oxfordien. Une sorte de nonchalance propre à ceux qui en sont issus alors qu’il en était à mille lieues.

Un rôle, une posture qu’il incarnera dans la célèbre série télévisée Amicalement vôtre, où il forme un duo improbable avec Tony Curtis, le gamin issu des bas-fonds de New York devenu milliardaire. Avec ses coupures de journaux défilant à l’écran, le générique résume tout. L’un fait fortune à Wall Street pendant que le Lord va de plaisir en plaisir, joue au polo, remporte un grand prix, voit un de ses chevaux gagner à Ascott. Deux mondes qui se rencontrent en s’affrontant au volant de deux bolides sur la route des crêtes de Monaco. Et pas n’importe lesquels : une Aston Martin DBS contre une Ferrari Dino 246 GT. Rien d’anodin dans ce (...)

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