Comment Robert Ménard bricole son union des droites

En apprenti chimiste de l'union des droites, il ambitionne désormais, après Béziers, de multiplier les "villes laboratoires" dans sa région. Robert Ménard, maire sortant (soutenu par le RN) de la cité biterroise, veut profiter des municipales pour promouvoir, sur le terrain et par le bas, le rapprochement entre Républicains et extrême droite. Une stratégie également promue par son épouse, la députée (elle aussi soutenue par le RN) Emmanuelle Ménard, mais pour l'heure largement repoussée par les états-majors parisiens.

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Dans ce contexte, la visite du ­député européen LR François-­Xavier Bellamy le 30 octobre à ­Béziers, après les inondations subies par le département, n'est pas passée inaperçue. D'autant que Robert Ménard s'est fait un plaisir de poster des photos sur Twitter. "Un vrai plaisir de discuter avec une droite intelligente, loin du sectarisme habituel", y écrit-il. "Nous avons 80% de choses en commun, explique-t‑il au JDD. C'est à partir des communes que l'on arrivera à reconquérir le pays. Les Français de droite le veulent, mais les partis ne pensent qu'à leurs intérêts de boutique."

Une stratégie discrète

Bien placé pour être réélu à ­Béziers, Ménard veut désormais évangéliser les villes des alentours. Et les convertir à l'alliance LR-RN, en jouant en personne les missionnaires. Début octobre, un déjeuner a rassemblé à Béziers Myriam Roques (RN), Rudy ­Llanos (UDI) et Sébastien Pacull, prési...


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