Le RN à la marche contre l’antisémitisme ? Yonathan Arfi du Crif dénonce une « récupération indécente »

Le Crif dénonce la « récupération indécente » de la marche contre l’antisémitisme par le RN (ici Marine Le Pen en janvier 2023)
EMMANUEL DUNAND / AFP Le Crif dénonce la « récupération indécente » de la marche contre l’antisémitisme par le RN (ici Marine Le Pen en janvier 2023)

POLITIQUE - R-Non grata. Selon le président du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), le Rassemblement national se livre à une « récupération indécente » de la marche contre l’antisémitisme initiée par Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet alors que la décence aurait dû les appeler, selon lui, au silence.

« En annonçant qu’il participerait à cette manifestation, le Rassemblement national savait qu’il créerait la polémique, qu’il détournerait la manifestation et les jours qui viennent de son objet principal à savoir la lutte contre l’antisémitisme », a ainsi déploré Yonathan Arfi ce jeudi 9 novembre sur LCI comme vous pouvez le voir ci-dessous, critiquant « une forme d’instrumentalisation de cette marche qui est indécente ».

« La décence aurait voulu qu’ils s’effacent dans un moment comme celui-là, car ils savaient que leur présence créerait la polémique » a encore insisté celui qui ne « souhaite pas que des personnes qui sont héritières d’un parti fondé par des anciens collaborateurs soient présentes. »

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Pour Yonathan Arfi, « le RN et LFI sont des acteurs qui se situent en dehors du champ républicain ». « La France insoumise cultive des amitiés avec des antisémites assumés, ils manifestent avec des islamistes, cultivent des liens avec les mouvements indigénistes, ils sont dans un soutien quasi assumé au Hamas, nous avons là le bal des incendiaires », a-t-il dénoncé.

En revanche, « ce serait bien que le président de la République soit là », a-t-il encore affirmé, alors que la présence de la Première ministre Élisabeth Borne est confirmée aux côtés du président du Sénat Gérard Larcher et de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

« En quatre semaines nous avons eu l’équivalent de deux ans d’actes antisémites en France. Il y avait dans la communauté juive un sentiment de solitude. Cette marche, parce qu’elle témoigne de l’engagement de l’ensemble de la société française sur l’antisémitisme, vient un peu rompre ce sentiment de solitude », a encore expliqué Yonathan Arfi en appelant à la « solidarité de tous ».

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