Riyad bloque les Houthis sans regagner du terrain

Des combattants Houthis près du palais présidentiel, à Sanaa, le 25 mars.

Yémen . L’offensive aérienne de la coalition menée par l’Arabie Saoudite est d’abord un succès diplomatique pour le roi Salmane.

Après la Syrie et l’Irak, le Yémen vient à son tour d’entrer dans la spirale des conflits régionaux avec la poursuite, pour la deuxième nuit consécutive, des raids de l’aviation saoudienne contre la milice chiite des Houthis et ses alliés dans différentes régions du Yémen, dont la capitale, Sanaa. De son côté, Téhéran a continué de dénoncer avec la plus grande vigueur les attaques de Riyad et de la coalition arabe.

Cette dernière se garde pour le moment de toute intervention au sol pour reprendre les territoires perdus par le président yéménite, Abd Rabbo Mansour Hadi, dont les troupes avaient été incapables de repousser l’offensive des rebelles chiites. Vendredi, un porte-parole saoudien de la coalition, qui réunit une dizaine de pays arabes, a déclaré que l’opération «Tempête décisive» n’avait pas le projet d’intervention terrestre dans l’immédiat. Les risques d’une véritable escalade apparaissent donc mesurés et le bras de fer entre Saoudiens et Iraniens ne devrait pas dégénérer. Mais, sans intervention au sol, on voit mal comment les forces du président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui bénéficie de la reconnaissance internationale et du soutien de Washington, pourraient arriver à reconquérir le Yémen et Sanaa.

Positions fixes. Les raids aériens auront cependant permis d’empêcher la chute d’Aden, le grand port du Sud, et de sauver le président yéménite d’une humiliante défaite. Les bombardements de la coalition, qui visent essentiellement des positions fixes - bases et aérodromes - risquent donc de figer le front. Dès lors, dans l’imbroglio yéménite, de nouvelles alliances pourraient voir le jour, pas forcément en faveur des Houthis. Riyad, qui est à la manœuvre au Yémen depuis des décennies, dispose de tout l’argent nécessaire pour faire basculer des tribus importantes dans le camp adverse.

Du côté iranien, on ignore si les Gardiens de la (...)

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