Comment les risques des vaccins sont évalués

Le débat a agité le milieu politique : faut-il rendre la vaccination obligatoire? Tandis que l’Australie y réfléchit, des compagnies aériennes ont annoncé qu’elles réclameraient un "passeport immunitaire". Emmanuel Macron a tranché, c’est non. "Pour un nouveau vaccin avec peu d’expérience et dans un tel contexte, argumente l’immunologiste Alain Fischer, imposer d’emblée une obligation, ce serait de la folie. Il est plus logique et sain de travailler sur la confiance." À une condition : une campagne d’information intensive et de qualité, "qui ne cache rien".

L’objectif reste néanmoins d’obtenir une couverture massive pour revenir à une vie normale au plus vite – peut-être à l’automne 2021, si 80 à 90% des Français se faisaient vacciner, selon l’épidémiologiste Arnaud Fontanet. Pour cela, il faut l’adhésion de la population. D’où la vigilance extrême du ministère de la Santé sur la transparence et la sécurité.

Des médecins ont dénoncé un excès de précipitation, ayant en tête le précédent du Pandemrix

Cette dernière est étudiée lors des phases 2 et 3 des essais cliniques sur des milliers de patients, certains étant encore en cours. Les fabricants détaillent leurs données dans un dossier envoyé à l’Agence européenne des médicaments, où un groupe d’experts les passe en revue et auditionne les industriels. Une phase incompressible. "Le recul sera peut-être moins long, estime l’immunologiste belge Benoît Van den Eynde, mais ils ne fero...


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