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Risques potentiels des fongicides : l'Agence de sécurité sanitaire se hâte-t-elle avec lenteur ?

Le collectif de chercheurs qui avait lancé l'alerte dans «Libération» en avril sur les dangers de ces substances destructrices de champignons, omniprésentes dans nos assiettes, s'étonne de la lenteur avec laquelle réagit l’Anses.

Notre santé est-elle menacée par les fongicides SDHI (inhibiteurs de la succinate déshydrogénase) ? Il semblerait qu’il soit urgent d’attendre pour en avoir le cœur net. Après l’alerte lancée le 16 avril dans Libération par des médecins et scientifiques sur les risques potentiels pour l’homme et l’environnement de cette classe de pesticides destinée à lutter contre les champignons et moisissures, ces mêmes chercheurs s’étonnent de la lenteur avec laquelle se hâte l’Anses (agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) pour se prononcer sur la question.

Pesticides omniprésents dans nos assiettes

Celle-ci est pourtant brûlante : autorisés en Europe à partir de la fin des années 2000, ces fongicides sont désormais massivement utilisés sur les cultures (blé, avoine, orge, seigle, tournesol, colza, pommiers, amandiers, cerisiers, asperges, carottes, fraisiers, laitue…) et sont donc omniprésents dans nos assiettes et boissons. Or leur mode d’action inquiète certains scientifiques. Pour schématiser, les SDHI bloquent la respiration des cellules des champignons (en inhibant l’activité de l’enzyme SDH, la succinate déshydrogénase) mais «ils bloquent aussi très efficacement tant la SDH des nématodes ou des vers de terre que la SDH humaine», explique Pierre Rustin, directeur de recherches au CNRS – Inserm et cosignataire de la tribune. Léger hic : des anomalies de fonctionnement de la SDH «peuvent entraîner la mort des cellules en causant de graves encéphalopathies, ou au contraire une prolifération incontrôlée des cellules et se trouver à l’origine de cancers», écrivaient les chercheurs dans Libération. Sans compter d’autres maladies, comme celle de Parkinson ou la perturbation de la mobilité des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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