RPT-Richard a vocation a être reconduit à la tête d'Orange, dit Le Maire

Stéphane Richard (photo) a vocation à être reconduit à la tête d'Orange mais devra renoncer à son mandat s'il est condamné dans l'affaire de l'arbitrage contesté en faveur de l'homme d'affaires Bernard Tapie, a déclaré lundi Bruno Le Maire. /Photo d'archives/REUTERS/Benoît Tessier

PARIS (Reuters) - Répétition: Bien lire "sur BFMTV" au 3e paragraphe.

Stéphane Richard à vocation à être reconduit a la tête d'Orange mais devra renoncer à son mandat s'il est condamné dans l'affaire de l'arbitrage contesté en faveur de l'homme d'affaires Bernard Tapie, a déclaré lundi Bruno Le Maire.

"Stéphane Richard a fait du bon travail à la tête d'Orange. Donc il a vocation à être reconduit à la tête d'Orange", a dit le ministre de l'Economie et des Finances à Radio Classique.

"Ensuite, il est sous le coup d'une procédure judiciaire (...) Si jamais dans le cours de cette procédure judiciaire il devait y avoir une condamnation, il remettrait immédiatement son mandat et démissionnerait", a-t-il ajouté, réitérant une position émise la veille sur BFMTV..

Il a précisé à cet hebdomadaire qu'une réunion du comité de nomination d'Orange était prévue à ce sujet d'ici la fin de la semaine, avant celle du conseil d'administration, qui comprend 15 membres, dont trois représentants de l'Etat actionnaire.

Stéphane Richard et cinq autres personnes dont Bernard Tapie ont été renvoyés fin décembre devant le tribunal correctionnel dans l'affaire de l'arbitrage qui a permis en 2008 à l'homme d'affaires d'obtenir 404 millions d'euros, avec les intérêts, pour le règlement de son litige avec le Crédit lyonnais sur la revente d'Adidas.

Stéphane Richard, directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde à l'époque des faits, devra répondre de complicité d'escroquerie et complicité de détournement de fonds publics.

Il est soupçonné d'avoir dissimulé à sa ministre de tutelle des éléments essentiels du dossier, d'avoir participé à des réunions à l'Elysée à son insu, et d'avoir donné sans droit des instructions relatives à cet arbitrage.

(Jean-Michel Bélot, édité par Emmanuel Jarry)