Richard Malka, fais ce qu’il te plaide

Richard Malka à Paris, le 7 octobre 2013.

Conseil de «Charlie Hebdo», de DSK et de Baby-Loup, cet avocat défend la liberté d’expression, la vie privée et la laïcité.

Il y a ces bottes de moto qu’il croise devant lui et ces bracelets de force qui lui font des poignets de fier-à-bras, jurant avec cette silhouette de gringalet. Il y a ce sourire tendre et perdu, avide de séduire, apeuré de déplaire, anxieux d’être repoussé. Il y a une pensée structurée, brillante, et l’angoisse d’être abandonné par sa bonne étoile. Il y a les succès de prétoire et un homme arrivé qui évoque ce «sentiment d’imposture» qui ne le quitte jamais.

Une amie de maintenant : «Avec lui, il ne faut pas se fier aux apparences. Physiquement, il ne ressemble pas à un avocat. Est-ce pour cela qu’il bosse comme un acharné et se transforme en machine de précision ?» Un copain d’avant : «Il est très drôle, très intelligent mais aussi très lucide sur ses manques.»

Richard Malka est un avocat visible et écouté, un polémiste vertébré et habile qui courbe parfois son crâne rasé à la recherche d’une indulgence dont il n’a nul besoin. Il a brandi le droit au blasphème de Charlie Hebdo dans l’affaire des caricatures. Il plaide pour le respect de la vie privée, celle de DSK comme celle de tout un chacun, et milite pour le droit à l’oubli et «celui de ne pas savoir». Surtout, ces jours-ci, le conseil de Caroline Fourrest contre les Le Pen remonte au créneau pour la crèche Baby-Loup, pour une laïcité sans voile, pour que le multiculturalisme cesse de jouer les idiots utiles de l’obscurantisme et du sexisme.

Judaïté, Baby-Loup, pastafarien. Né en 68, Malka est d’une génération qui entretient avec la religion, un rapport détaché, décomplexé. Il n’a connu ni crise mystique, ni revirement anticlérical. Il traite sa culture juive avec une distance affectueuse. Tailleur pour dames et mère au foyer, ses parents sont des «juifs libéraux» venus du Maroc, qui tenaient à ce qu’il fasse sa bar-mitsva. Lui se félicite d’avoir étudié le Talmud «pour l’agilité d’esprit» (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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