En Rhénanie-du-Nord-Westphalie, les Verts triplent leur score

“Jamais les Verts n’ont été aussi puissants en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, assure la Tagesschau, après le vote régional du 15 mai. Ce faisant le parti bat un nouveau record après sa percée dans le Schleswig-Holstein, la semaine précédente.” La Rhénanie-du-Nord-Westphalie confirme la tendance.

Les conservateurs de la CDU l’ont emporté avec 35,7 % des voix dans cette région de l’Ouest de l’Allemagne, aux mains de la droite et des libéraux depuis 2017. Mais le parti écologiste allemand a fortement progressé, atteignant les 18,2 %, bien devant les libéraux du FDP (5,9 %). “C’est le seul parti de la coalition gouvernementale ‘feu tricolore’ [rassemblant les sociaux-démocrates, les Verts et les libéraux] qui peut vraiment se réjouir en Rhénanie-du-Nord-Westphalie.”

Les Verts appréciés sur la question ukrainienne

Les résultats des Verts dans le Land le plus peuplé d’Allemagne pourraient même rebattre les cartes sur le plan fédéral. S’ils sont encore arrivés derrière leurs alliés sociaux-démocrates (26,7 %) en Rhénanie-du-Nord-Westphalie, les écologistes ne cessent de gagner en popularité - contrairement au chancelier Olaf Scholz et à son parti, le SPD.

“L’adhésion des électeurs tient en bonne partie à la force d’attraction que constituent Robert Habeck et Annalena Baerbock, tous les deux ministres fédéraux, explique la Tagesschau. Leur gestion de la crise sur fond de guerre en Ukraine semble avoir convaincu beaucoup d’Allemands.” Le premier, vice-chancelier et ministre de l’Économie et du Climat, tente depuis plusieurs mois de se détacher du gaz et du pétrole russe, en accélérant la transition écologique et en liant des partenariats avec d’autres États, comme notamment le Qatar. Sa collègue des Affaires étrangères s’est prononcée très tôt en faveur de l’envoi de matériel militaire, puis d’armes lourdes en soutien aux Ukrainiens, “contrairement au chancelier” social-démocrate.

Aujourd’hui, le triplement des suffrages obtenus par les Verts dans le Land le plus peuplé d’Allemagne devrait avoir des répercussions sur les rapports de force au sein du gouvernement de coalition”, assure le titre. D’autant que les sociaux-démocrates ont subi une “débâcle historique”. Jamais ils n’avaient enregistré un tel écart avec leurs adversaires conservateurs dans l’un de leurs anciens bastions. Leur autre allié au niveau fédéral, le FDP, est quant à lui “tout juste représenté au parlement régional”.

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