Rezé : le lycéen qui a menacé de mort son enseignante mis en examen pour « apologie de terrorisme »
JUSTICE - Un élève de 17 ans d’un lycée de Rezé (Loire-Atlantique) a été mis en examen vendredi 13 septembre au soir pour « apologie publique d’un acte de terrorisme » et « menaces de mort » contre une enseignante et placé en foyer, a annoncé ce samedi 14 septembre le parquet de Nantes.
Loire-Atlantique : un lycéen qui avait menacé de mort son enseignante sur Telegram interpellé à Rezé
L’adolescent avait été interpellé jeudi matin après avoir proféré des menaces de mort envers une de ses professeurs, notamment sur la messagerie cryptée Telegram.
« L’intéressé a reconnu au cours de sa garde à vue une partie des faits mais pas l’intention de s’en prendre physiquement à sa professeure », a indiqué dans un communiqué le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul.
« Adepte du mouvement État Islamique »
Tandis que le parquet avait requis le placement de l’adolescent sous mandat de dépôt, « le juge d’instruction a saisi le juge des libertés et de la détention, lequel a toutefois fait le choix de ne pas placer en détention le jeune homme, privilégiant un placement dans un foyer de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) hors du département » de la Loire-Atlantique, a-t-il ajouté.
Le parquet « a fait appel de cette décision », a précisé Renaud Gaudeul. Jeudi matin, le lycéen avait été interpellé par les gendarmes « à son domicile » dans une commune limitrophe de Rezé.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, « un service de renseignement » avait alerté le parquet de Nantes, indiquant que le jeune homme avait proclamé sur un réseau social sa volonté de « “planter à la jugulaire” le lendemain l’un de ses professeurs, tout en s’affichant comme adepte du mouvement État Islamique », selon le procureur.
L’enseignante mise sous protection
La perquisition menée dans sa chambre avait permis de « retrouver un drapeau de l’État islamique, un pistolet airsoft ainsi que deux couteaux, dont l’un obtenu le jour même », a précisé Renaud Gaudeul.
Une première exploitation de ses outils numériques et téléphoniques a permis de retrouver des communications sur Tik Tok et Telegram, dans lesquelles il diffusait des actions violentes de l’État islamique, d’après la même source.
L’enseignante bénéficie « d’un accompagnement ainsi que de la protection fonctionnelle qui lui a été accordée » par la rectrice de l’académie de Nantes, avait indiqué vendredi dans un communiqué le rectorat.
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