Une «revenante» de Syrie voulant «mourir en martyre» condamnée à 10 ans de réclusion

© Riccardo Milani

La cour d'assises spéciale a condamné vendredi à dix ans de réclusion criminelle la "revenante" de Syrie Amandine Le Coz, qui a passé cinq années en territoire du groupe Etat islamique (EI) et reconnu avoir envisagé de "mourir en martyre".

"Vous avez encore besoin d'être accompagnée"

La cour a assorti la peine d'un suivi socio-judiciaire de sept ans. "Vous avez fait des efforts" mais "vous avez encore besoin d'être accompagnée", lui dit le président de la cour Laurent Raviot.

"Effectivement", "merci Monsieur", répond Amandine Le Coz, longs cheveux châtains et marinière. L'accusée, originaire du Val-d'Oise, était jugée depuis jeudi pour association de malfaiteurs terroriste (AMT) criminelle.

"Je voulais mourir en martyre parce que j'avais peur de l'enfer"

A l'audience, la jeune femme de 32 ans a reconnu pour la première fois vendredi avoir envisagé de se "faire exploser". "Je voulais mourir en martyre, oui c'est vrai, parce que j'avais peur de l'enfer", dit-elle.

Sur les photos de son époque syrienne - elle y est arrivée en septembre 2014 - que fait défiler l'avocat général Benjamin Chambre, on voit des armes, les drapeaux noirs de l'EI, trois silhouettes en niqab - Amandine Le Coz est au milieu, à côté de celle qui brandit une kalachnikov.

Sur un cliché apparaît son premier mari, tout sourire, ceinture explosive sur le dos. "C'est vous qui la lui avez mise ?", cette ceinture, demande l'avocat général. Nouvelle révélation: "non, mais j'en ai déjà porté une", répond A...


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