Retraites : pour Rousseau, "si le gouvernement s'entête, il est possible qu'une partie du mouvement se radicalise"

Pour l'instant, "il y a une masse qui est calme et déterminée", souligne la députée écologiste de Paris.

Jusqu'ici, les différentes mobilisations intersyndicales contre la réforme des retraites se déroulent sans incident majeur. L'exécutif n'est donc pas en mesure de dénoncer une éventuelle radicalisation de ce mouvement social et est obligé de reconnaître son ampleur.

Selon Sandrine Rousseau, interrogée sur BFMTV-RMC, "le gouvernement doit prendre ses responsabilités face à cela".

"Je pense que s'il s'entête dans son enfermement et son incapacité à comprendre que cette réforme est rejetée extrêmement massivement par les Français et les Françaises, alors oui, il est possible qu'une partie du mouvement se radicalise", prévient la députée écologiste de Paris.

"Faut-il l’outrance, la violence et la hargne pour se faire entendre ?"

Pour l'instant, "il y a une masse qui est calme et déterminée", souligne-t-elle dans la foulée. De leur côté, les syndicats veulent mettre l'exécutif face à des contradictions. Au "pic de leur mobilisation, les gilets jaunes ont rassemblé 284.000 personnes avec malheureusement trop de violences de la part de certaines personnes", mais "des réponses ont été apportées", rappelle Laurent Berger, patron de la CFDT, dans La Croix.

Mardi 31 janvier, "1,27 million de personnes ont refusé pacifiquement la réforme dans la rue", souligne-t-il pour mieux légitimer les demandes du mouvement social.

"Quelle serait la perspective si [ces personnes] ne recevaient pas de réponse ? Faut-il l’outrance, la violence et la hargne pour se faire entendre ?", questionne-t-il, toujours dans La Croix.

"Ce n'est pas une menace", défend ensuite Laurent Berger, estimant néanmoins qu'on "ne peut répondre à cette tension sociale que par l’exercice démocratique du pouvoir". Selon lui, "cela passe aussi par l’écoute de la société."

Article original publié sur BFMTV.com

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