Retraites : les "Robins des bois de l'énergie" revendiquent une coupure à la permanence de Larcher
Le président du Sénat a vu sa permanence coupée d'électricité mardi. La branche Île-de-France de la CGT mines - énergie revendique l'action dans un communiqué.
La permanence du président du Sénat dans le noir. La branche Île-de-France de la CGT mines - énergie a revendiqué ce mercredi dans un communiqué avoir "basculé" la permanence de Gérard Larcher en "sobriété énergétique" la veille, confirmant ce qu'avait indiqué un membre de la CGT à Libération.
Cette action a été menée en signe de protestation contre la réforme des retraites, dont Gérard Larcher soutient le principe, affirme le syndicat. Il conteste particulièrement l'extinction des régimes spéciaux, votée samedi soir par les élus du Palais du Luxembourg.
"Ce nanti, serviteur zélé du capital qui vit dans l'opulence, nous promet la ruine sociale pour nous et nos enfants", écrit le syndicat.
Ciotti dénonce un "acte d'une extrême gravité"
Électriciens et gaziers, concernés comme la RATP par cette disparition de leur régime, ont débuté dès vendredi une grève reconductible. Pour les membres de la CGT, qui se présentent comme les "Robins des bois de l'énergie", il s'agit d'un "régime de retraite pionnier" qui devrait être "élargi à toute la population".
Sur Twitter, Éric Ciotti, député et président des Républicains, a jugé mercredi la coupure de courant de la permanence de Larcher dans les Yvelines "inadmissible".
Plusieurs coupures de courant mardi
Selon Libération, le courant a été coupé de 15 heures à 19 heures avant d’être rétabli. Ce bâtiment n'est pas le seul à avoir connu des coupures de courant ce mardi. Des grévistes ont par exemple procédé à des coupures sauvages à Annonay, en Ardèche, fief du ministre du travail Olivier Dussopt, ainsi qu'autour de Boulogne-sur-Mer.
Un registre d'action que le gouvernement condamne. "Nous entendons le message des manifestants, nous respectons les désaccords qui s'expriment dans la rue ou par la grève", a affirmé mercredi le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, à l'issue du Conseil des ministres.
"En revanche, nous condamnons les tensions, les violences parfois, qui ont pu émailler certaines manifestations hier, comme nous condamnons les coupures volontaires de courant", a-t-il ajouté, au lendemain de manifestations record contre la réforme des retraites.
Article original publié sur BFMTV.com
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