Retraites: Olivier Dussopt qualifié d'"imposteur" et d'"assassin" à l'Assemblée par un député LFI

Le député LFI Aurélien Saintoul a accusé lundi le ministre du Travail Olivier Dussopt d'être un "imposteur" et un "assassin", provoquant aussitôt une suspension de séance à l'Assemblée lors de débats déjà houleux sur les retraites.

Aurélien Saintoul a reproché au ministre d'avoir "menti" sur le nombre de morts au travail, en le taxant également de "félonie". Des cris ont retenti et Olivier Dussopt a quitté l'hémicycle durant la suspension prononcée par le vice-président de l'Assemblée Sébastien Chenu. La séance a repris près de trente minutes plus tard avec des applaudissements à l'égard du ministre.

"Il est inacceptable, inenvisageable que l'on continue dans cette escalade verbale. On ne peut en aucun cas traiter le ministre Olivier Dussopt d'assassin dans l'enceinte de cet hémicycle", a dénoncé la présidente des députés Renaissance Aurore Bergé, qui a réclamé des "excuses".

Le député LFI a reconnu "une erreur" et présenté ses excuses

Plusieurs responsables d'opposition de gauche comme de droite ont demandé des excuses au député LFI. "On ne peut pas directement taxer le ministre [...] d'assassin", a réagi le député PS Olivier Faure, estimant qu'Aurélien Saintoul "devrait s'en excuser".

"Ici, aucun de nous n'est un assassin", a assuré la députée Cyrielle Chatelain d'EELV tandis qu'André Chassaigne et ses collègues du PCF se sont dits "choqués" par les mots du député LFI.

Aurélien Saintoul a finalement "adressé ses excuses publiques" au ministre du Travail. "J'ai commis une erreur", a encore ajouté le député LFI.

Olivier Dussopt "ne pardonne pas"

"J'entends vos excuses, elles ont le mérite d'être présentées [...] mais qu'être traité d''assassin' ne se pardonne pas, par contre ces excuses ont un mérite: c'est qu'elles méritent au débat de continuer, et c'est mon seul souhait", lui a enfin répondu Olivier Dussopt.

Le député Saintoul a été sanctionné d'un rappel à l'ordre avec inscription au procès verbal, soit le retrait d'un quart de son indemnité parlementaire pendant un mois.

Sur Twitter, la Première ministre Elisabeth Borne a souligné que "l'Assemblée nationale doit être le lieu du débat, pas celui des injures. Ceux qui insultent ne sont pas à la hauteur des Français qui les ont élus ni du débat démocratique qu'ils attendent", a-t-elle dénoncé.

Article original publié sur BFMTV.com