Retraites : comment se négocie la revalorisation des enseignants

Le bal des négociations est ­ouvert. Alors qu'une nouvelle journée de mobilisation massive se profile, le ministère de ­l'Éducation tend la main aux professeurs. Ces derniers craignent d'être les grands perdants de la réforme des retraites : leurs pensions seront bientôt calculées sur l'ensemble de leur carrière, et non sur les six derniers mois. Le Premier ministre a beau promettre d'en sanctuariser le ­niveau, les syndicats ne ­décolèrent pas. Les voici donc tous conviés – vendredi pour certains, lundi pour d'autres – pour des tête-à-tête rue de ­Grenelle.

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Au menu des discussions : d'abord, les moyens financiers. Combien l'État est-il prêt à mettre sur la table pour compenser la baisse des pensions? ­Gérald ­Darmanin, le ministre des Comptes publics avait ­évoqué 400 à 500 ­millions d'euros la ­semaine dernière. Insuffisant aux yeux des syndicats : répartie entre 870.000 professeurs, l'augmentation serait minime. Mais, à en croire les premiers échanges, ce n'est qu'un début. La première ­enveloppe de revalorisation ­devrait être débloquée en 2021.

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Des primes plutôt que des hausses de salaire

Édouard ­Philippe l'a reconnu, vendredi, dans un lycée de ­Nancy (­Meurthe-­et-Moselle) : l'effort total sera plutôt de l'ordre de 10 milliards d'euros ! Ça ne se fera donc pas d'un coup. Une loi de programmation pluriannu...


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