Retraites : l'adoption de la réforme laissera « une dette sociale », alerte Laurent Berger
Après avoir obtenu un accord favorable du Sénat, jeudi, la réforme des retraites retourne à l'Assemblée nationale pour être soumise au vote des députés, à moins que l'exécutif ne fasse usage de l'article 49-3 pour passer son projet de loi en force. En marge de cette journée décisive, le numéro un de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) a fait part de ses inquiétudes quant au passage éventuel du texte. Sur FranceInfo, Laurent Berger a estimé que ces modifications de la loi du travail française, si elles venaient à être approuvées dans l'hémicycle, laisseraient des séquelles.
« L'adoption du texte laissera une dette sociale, ce sentiment pour les travailleurs et travailleuses que le 'quoi qu'il en coûte', c'est désormais eux qui vont le payer en travaillant deux ans de plus », a redouté le secrétaire général du deuxième syndicat de France.
Un avantage pour le camp RN ?
Laurent Berger considère que le « sentiment que cette réforme est injuste va perdurer » et que « le ressentiment, le sentiment de mépris, va malheureusement être exploité par les populistes et particulièrement l'extrême droite ». « On n'efface pas la 'mémoire vive' des gens », a-t-il assuré.
Selon lui, Marine Le Pen et les députés de sa formation se feraient discrets sur ce dossier, espérant tirer profit de la gronde prédite lors des prochains scrutins électoraux.
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