Sur les retraites, l’exécutif ne voulait pas du 49.3, et il ne l’a pas dit qu’une fois
POLITIQUE - « On ne voit pas pourquoi il faudrait utiliser le 49-3. » Cette phrase de Gabriel Attal n’a pas trois jours, et pourtant elle est déjà bien vieille. Ce jeudi, la Première ministre Elisabeth Borne a décidé d’engager la responsabilité de son gouvernement sur la réforme des retraites et de ne pas mettre le texte au vote. Ce n’est pas faute d’avoir martelé pendant des semaines que l’exécutif ne voulait pas en faire usage.
Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, les ministres ont exprimé à de nombreuses reprises leur volonté de trouver une majorité pour parvenir à un vote au Sénat puis à l’Assemblée nationale. Une ambition qu’affichait déjà le ministre du Travail Olivier Dussopt en novembre dernier sur RMC, rappelant que plusieurs textes avaient été adoptés depuis le début du quinquennat sans nécessiter l’usage du fameux alinéa.
Un optimisme affiché il y a quelques jours à peine
Invitée de l’émission L’Évènement sur France 2 le 2 février dernier, la Première ministre elle-même assurait ne pas « envisager cette hypothèse. » Après l’adoption de la réforme par les sénateurs, les ministres ont continué d’afficher leur optimisme, à l’image du ministre chargé des comptes publics Gabriel Attal sur France Inter, lundi 13 mars : « On ne voit pas pourquoi on devrait utiliser l’article 49-3 (...) précisément parce que les LR du Sénat ont voté le texte. »
Ce serait finalement dans les dernières minutes précédant le vote à l’Assemblée nationale, que l’option 49-3 s’est imposée à Emmanuel Macron pour adopter sa réforme très controversée des retraites.
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