Parmi eux, on retrouve en particulier les électeurs d'Emmanuel Macron, notamment ceux qui ont voté pour lui au premier tour.

Ils sont une minorité, mais bien décidés à faire entendre leur voix. Selon les différents sondages réalisés depuis le début des débats autour de la réforme des retraites, les deux tiers des Français y sont opposés.

Une opposition écrasante qui se traduit depuis plusieurs semaines pas un mécontentement grandissant dans les rues du pays, ainsi que de nombreux rassemblement, manifestations et blocages organisés quasi quotidiennement.

"On va avoir besoin d'une réforme"

À l'autre bout du spectre, parmi les Français qui sont favorables à cette réforme, on tente tant bien que mal de faire valoir ses arguments. "Ce n’est pas forcément de gaieté de cœur qu’on bosse plus mais je pense que d’un point de vue de bon sens, oui la réforme doit passer. Les gens ne vont pas manifester comme ça pendant des mois", dit une habitante de Meudon à BFMTV.

Pour Damien, originaire de la même ville des Hauts-de-Seine, cette réforme est nécessaire afin de prévoir un changement démographique qui selon lui est déjà visible.

"Vu les déficits et la population qui vieillit de plus en plus, il va falloir de plus en plus cotiser pour les retraités futurs et je pense que pour un équilibre financier, on va avoir besoin d’une réforme", insiste-t-il.

Toujours auprès de BFMTV, Bernard Sananès, président de l’institut de sondage Elabe, dresse un portrait des rares Français favorables à la réforme. "On les trouve chez les électeurs d’Emmanuel Macron, notamment ceux qui ont voté pour lui au premier tour", dévoile-t-il.

"Les actifs, quels que soient leurs CSP, sont opposés à la réforme, en revanche, les retraités sont plus convaincus que la moyenne des Français sur la nécessité de la réforme", ajoute-t-il.

Contre la violence, mais pour un référendum

Au-delà de la réforme même, les Français interrogés par BFMTV déplorent pour la plupart les violences recensées en marge des différentes manifestations de ces derniers jours, et ce, dans toute la France. "On a le droit de ne pas être d’accord, je peux comprendre, mais de saccager non", dit une Strasbourgeoise.

"Je comprends leur colère, je comprends tout ça, mais la casse ça n’apporte rien de plus", ajoute un second Alsacien.

Alors que le pays semble de plus en plus s'enliser dans la crise sociale, un ultime sondage Elabe dévoile que les Français sont pourtant enclins à sortir de cette situation. Ainsi, 75% d'entre eux se disent favorables à l’organisation d’un référendum sur le projet.

Article original publié sur BFMTV.com

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