Retraites: Fabien Roussel "ne cautionne pas" et "condamne" les dégradations à Paris après le 49.3

Fabien Roussel, le 16 mars 2023, sur le plateau de BFMTV - BFMTV
Fabien Roussel, le 16 mars 2023, sur le plateau de BFMTV - BFMTV

Des milliers de personnes, dans de nombreuses villes du pays, ont manifesté ce jeudi soir, peu après l'annonce du recours au 49.3 par le gouvernement à l'Assemblée nationale pour faire passer la réforme des retraites. À Paris, au moins 6000 personnes se sont rassemblées place de la Concorde. "Je sens une France blessée, abîmée, humiliée par un président de la République autoritaire, jusqu'au bout méprisant", a analysé sur le plateau de BFMTV Fabien Roussel, député du Nord et patron du Parti communiste Français.

Ces manifestations, parfois avec des dégradations, sont selon lui "une réaction spontanée qui est le fruit d'un pourrissement provoqué par le gouvernement, par le président de la République", poursuit Fabien Roussel.

"Ce 49.3 tombe comme une guillotine", lance-t-il.

"Aucun syndicat n'appelle à brûler des poubelles"

"Comment peut-on s'étonner" de telles manifestations spontanées, demande donc le chef du PCF, qui toutefois ne "cautionne pas" les dégradations commises ce jeudi soir. Fabien Roussel affirme aussi qu'il les "condamne", car "ce sont des dégradations de biens."

"Et d'ailleurs, aucun syndicat n'appelle à brûler des poubelles. Aucun responsable politique n'appelle à le faire", souligne-t-il.

Dans un communiqué publié dans la soirée après l'annonce du 49.3, l'intersyndicale appelle effectivement "à des actions calmes et déterminées" dès ce week-end avec des rassemblements dans plusieurs villes de France, avant une "nouvelle grande journée de grèves et manifestations le jeudi 23 mars."

Selon les informations de BFMTV, au moins 217 personnes ont été interpellées après des dégradations et des incendies en marge du rassemblement surprise place de la Concorde à Paris. Les tensions ont commencé à prendre fin à partir de 23 heures dans la capitale.

Dans toute la France, des manifestations violentes ont éclaté jeudi soir, comme à Rennes et à Nantes, avec notamment des tirs de mortiers vers les forces de l'ordre.

Article original publié sur BFMTV.com