Retraites: ces députés LR qui ont voté pour la motion de censure

"L'immense majorité du groupe Les Républicains (LR) ne votera aucune motion de censure". Voici ce que déclarait Éric Ciotti ce lundi sur BFM Nice Côte d'Azur à quelques heures du vote sur ces dispositions.

Force est de constater que le président du parti de droite s'est trompé. La motion de censure transpartisane, signée par des élus du groupe hétéroclite Libertés Indépendants Outre-mer Territoires (Liot) et de la gauche, a récolté 19 suffrages émanant des bancs LR. Soit près d'un tiers du groupe. A 9 voix près, le gouvernement chutait.

Aurélien Pradié et ses "amis", mais pas seulement

Parmi les députés "frondeurs", un nom ressort: Aurélien Pradié. Arrivé troisième au dernier congrès de LR, le député du Lot prend la lumière ces dernières semaines. Durant les débats sur la réforme des retraites, il s'est démultiplié pour marteler ses désaccords avec l'exécutif, malgré les compromis trouvés par Élisabeth Borne et les chapeaux à plumes de sa famille politique.

Au point de payer le prix de sa liberté: Éric Ciotti l'a démis de ses fonctions de co-numéro deux à la fin février. L'élu a servi d'exemple, mais il n'est pas seul. Autour de lui, on retrouve une bande de trentenaires composée, entre-autres, de Pierre-Henri Dumont, Raphaël Schellenberger, Ian Boucard ou encore Maxime Minot. Tous se sont prononcés en faveur de la motion de censure.

Aurélien Pradié a concentré les critiques. Bruno Retailleau, pour ne citer que le patron des sénateurs LR, a multiplié les offensives à peine dissimulées dans les médias. Pour autant, ces désaccords internes ne se résument pas au Lotois et ses "amis", comme il aime les citer. Loin de là.

Plusieurs proches de Laurent Wauquiez

Parmi les députés LR favorables à la motion de censure et opposés au texte de l'exécutif, on retrouve également quelques électrons libres comme Pierre Cordier, mais surtout des proches de Laurent Wauquiez comme Fabien di Filippo et Fabrice Brun par exemple.

Ou, plus évocateur encore: Isabelle Valentin, dont le suppléant n'est autre que...l'actuel président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Gênant pour un parti dont le président, Éric Ciotti, a été élu sur la promesse de faire de Laurent Wauquiez le champion de la droite pour la prochaine présidentielle.

L'ancien patron des Républicains s'est bien gardé de monter au créneau sur ce projet de loi rejeté par la majorité des Français. Tout juste l'a-t-il soutenu du bout des lèvres.

Article original publié sur BFMTV.com