Retraites : la concession d’Élisabeth Borne est un « trompe-l’œil », juge Xavier Bertrand

La Première ministre a proposé de faire une concession concernant les carrières longues.  - Credit:EMMANUEL DUNAND / AFP
La Première ministre a proposé de faire une concession concernant les carrières longues. - Credit:EMMANUEL DUNAND / AFP

La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé, samedi 4 février, que les personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans pourront partir à la retraite à 63 ans, et non 64 ans. « Nous allons bouger en étendant ce dispositif de carrières longues à ceux qui ont commencé à travailler entre 20 et 21 ans. Ils pourront ainsi partir à 63 ans », a déclaré la cheffe du gouvernement, soulignant que « nous entendons » la demande des élus de droite. Un pas en avant vers l'opposition et les syndicats, qui ne semble pas suffisant.

Cette annonce « n'est pas la réponse » attendue « à la mobilisation massive constatée », a déclaré Laurent Berger, ce dimanche, sur France Inter. « Le problème de base de cette réforme, c'est le report de l'âge légal à 64 ans, qui accentue les inégalités inhérentes au monde du travail », pour « les femmes, les gens qui ont commencé à travailler tôt, qui ont des métiers pénibles, des carrières hachées ou qui se font virer de leur boulot » à quelques années de leur retraite, a souligné le patron de la CFDT. « On essaye ensuite de mettre des rustines. »

Du côté du Medef, sa vice-présidente Dominique Carlac'h ne saurait « dire si c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle », a-t-elle déclaré sur France Info. Mais « la bonne nouvelle, c'est qu'on progresse sur l'idée de faire la réforme », a-t-elle poursuivi.

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