Retraites : le casse-tête de la réforme chez les enseignants

Dans les écoles, le taux des grévistes a atteint, jeudi, des niveaux records (51% dans le primaire, 42% dans le secondaire, selon le ministère de l'Education), à la hauteur des ­inquiétudes soulevées par la réforme des retraites. Car les enseignants craignent d'être les grands perdants. Des simulateurs, proposés par certains syndicats, agitent la menace d'une baisse des pensions pouvant aller jusqu'à 900 euros par mois! La future réforme prévoit en effet de calculer leur retraite sur l'ensemble de leur carrière, et non plus les six derniers mois.

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"C'est une rupture du pacte social, prévient Francette Popineau, la porte-parole du SNUipp-FSU, syndicat majoritaire dans le premier degré. Car nos salaires de départ sont faibles, leur progression très lente, ce n'est qu'en fin de carrière qu'on gagne un peu plus d'argent."

Blanquer promet une "revalorisation salariale"

Le fait d'y intégrer les primes ne suffira pas. Car, si leur niveau moyen s'élève à 22% de leurs rémunérations dans la fonction publique, il plafonne à 9% pour les enseignants (4% en maternelle!). Dans le premier degré, ce sont surtout les directeurs d'école et les collègues des réseaux d'éducation prioritaire qui en bénéficient. Conscient du problème, le chef de l'État a pourtant promis des mesures d'accompagnement.

Jean-Michel Blanquer, le ministre de l'Éducation, ne cesse de le répéter : "Les pensions ne baisseront pas." Et cette ...


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