Retraites: Bruno Retailleau assure que le Sénat fera "une vraie réforme de droite"
Bruno Retailleau a également jugé "absolument inacceptable de vouloir mettre la France à genoux", à partir du 7 mars, estimant qu'il fallait "bloquer les bloqueurs" qui s'opposent à la réforme des retraites pour ne pas que les Français soient pris en otage.
Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a répondu ce dimanche sur RTL-Le Figaro-LCI aux propos du ministre du Travail Olivier Dussopt qui a qualifié samedi dans Le Parisien la réforme des retraites de projet de loi "de gauche".
"On va substanciellement modifier le texte, on fera de cette réforme une vraie réforme de droite", a-t-il lancé.
"Le Sénat n'est la caution de personne", a-t-il par ailleurs assuré. "Ce n'est pas nous qui votons la réforme de monsieur Macron, c'est la majorité de monsieur Macron qui a choisi de voter notre réforme."
"Inacceptable de vouloir mettre la France à genoux"
Le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau, a également jugé "absolument inacceptable de vouloir mettre la France à genoux", à partir du 7 mars, estimant qu'il fallait "bloquer les bloqueurs" qui s'opposent à la réforme des retraites pour ne pas que les Français soient pris en otage.
"Je trouve absolument inacceptable de vouloir mettre la France à genoux", a déclaré dimanche le sénateur de Vendée, invité du Grand Jury RTL - Le Figaro - LCI. "L'économie est déjà à genoux : il y a l'inflation, il y a le déficit, il y a les services publics qui sont en train de s'effondrer".
Alors qu'une nouvelle journée de mobilisation, cette fois-ci reconductible, est prévue le 7 mars, dans l'énergie, la grève a débuté dès vendredi, et certains routiers pourraient se mettre en grève dès dimanche soir.
Le secrétaire général de la fédération CGT de la Chimie, Emmanuel Lépine, s'est dit prêt à "mettre à genoux l'économie française" pour que le gouvernement retire son projet de réforme et sa mesure phare : le report de 62 à 64 ans de l'âge légal de départ.
"Il faut bloquer les bloqueurs". Aujourd'hui, ces personnes "ont un pouvoir de prise d'otage", a dénoncé Bruno Retailleau, taclant le manque de service minimum, notamment dans les transports publics.
"Nous ferons tout pour que la réforme puisse être adoptée"
Le chef des sénateurs LR a, par ailleurs, invité le gouvernement à réquisitionner les centrales de production d'énergies, voire à les "sanctionner" financièrement.
Alors que les débats sur l'examen du texte se poursuivent au Sénat, jusqu'au 12 mars, Bruno Retailleau a dénoncé la stratégie d'"obstruction" de la gauche.
"Nous ferons tout pour que la réforme puisse être adoptée ", a-t-il assuré.
Une manière d'évoquer, implicitement, le recours à l'article 38 du règlement du Sénat, introduit en 2015 mais jamais utilisé à ce jour, qui permet d'accélérer la clôture des débats.
Alors que l'Assemblée nationale n'a pas réussi à aller au-delà de l'article 2 du texte, en raison des milliers d'amendements déposés, en grande majorité par La France insoumise, le patron des sénateurs LR entend bien aller au bout du texte "dans un climat de sérénité".
Article original publié sur BFMTV.com
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