Retraites : Élisabeth Borne tente “encore et toujours” de faire de la pédagogie

De l’interview sur France 2 de la Première ministre jeudi 2 février au soir, le quotidien belge Le Soir retient surtout le statu quo. “Si les centaines de milliers de manifestants qui ont défilé ces dernières semaines contre la réforme des retraites attendaient un recul d’Élisabeth Borne, ils auront été déçus”, écrit la correspondante à Paris, Joëlle Meskens.

Après une deuxième journée de mobilisation, mardi 31 janvier, qui a mêlé grèves et manifestations dans de nombreuses villes de France, la prise de parole de la chef du gouvernement était attendue. Mais le ton était déjà donné. Dimanche 29 janvier, Élisabeth Borne avait annoncé que le recul de l’âge légal de 62 à 64 ans n’était “plus négociable”.

“Ni aménagement ni retrait”

Dans l’émission L’Événement sur France 2, la Première ministre a donc sans surprise continué sur cette lancée et a marché dans les pas du président Emmanuel Macron en insistant sur le caractère “nécessaire” du projet de loi. “Élisabeth Borne a admis que le déficit du système des retraites n’était pas catastrophique à court terme”, note néanmoins Le Soir. Elle a également réaffirmé sa volonté de compromis, afin d’éviter le recours à un nouveau 49.3.

Au menu, “ni aménagement ni retrait du texte”, remarque le quotidien. “Élisabeth Borne a cherché à faire encore et toujours la pédagogie de son texte”, par exemple sur la question des répercussions de la réforme sur les retraites des femmes, un pan très controversé du projet de loi.

Mais c’est surtout les députés qu’il faudra désormais convaincre, alors que l’examen du texte à l’Assemblée nationale commence lundi 6 février. “Sans le renfort d’une quarantaine d’élus de droite (sur 62), la majorité absolue serait inatteignable pour les macronistes.” Des concessions dans ce sens sont donc envisageables, notamment sur la réduction à 43 annuités pour les carrières commencées dès 20 ans.

Il est cependant très improbable que cela ait un impact sur les futures journées de mobilisation déjà prévues les 7 et 11 février. “L’entretien n’aura en rien calmé les opposants à la réforme”, conclut Le Soir.

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