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Ce que le retrait de Russie a (déjà) coûté aux géants français du CAC 40

D’après les éléments rapportés par seize entreprises du CAC 40, leur retrait de Russie aurait coûté près de 16 milliards.    - Credit:JOAO LUIZ BULCAO / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
D’après les éléments rapportés par seize entreprises du CAC 40, leur retrait de Russie aurait coûté près de 16 milliards. - Credit:JOAO LUIZ BULCAO / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Les entreprises du CAC 40, l'une après l'autre, viennent de présenter leurs comptes du premier semestre 2022. Dans l'ensemble, elles vont bien, même très bien, avec un résultat net cumulé de 77 milliards, soit 29 % de plus que l'année dernière. Et pourtant, elles auraient pu faire bien mieux. D'après les éléments rapportés par seize entreprises de l'indice parisien, leur retrait de Russie aurait coûté près de 16 milliards.

Deux groupes – Renault et la Société générale – affichent même de lourdes pertes, les plaçant dans le rouge. Après le déclenchement de la guerre en Ukraine, le constructeur automobile avait renoncé à sa présence en Russie. L'entreprise a ainsi perdu 2,3 milliards d'euros sur la cession de sa filiale russe à la ville de Moscou et de sa participation de 67,7 % dans le constructeur AvtoVAZ, vendu pour un petit eurosymbolique à l'institut scientifique russe Nami. Après plus de vingt ans de développement au pays de Vladimir Poutine, la Société générale a, elle, liquidé ses activités d'assurance et sa participation dans la banque Rosbank, provoquant une perte de 3,3 milliards d'euros pour l'établissement tricolore.

Les énergéticiens tiennent le choc

D'autres groupes français accusent le coup. Air Liquide a déclaré que la perte liée à son retrait du marché russe pourrait peser sur ses comptes près de 3 milliards pour l'année 2022 ; au premier semestre, l'entreprise encaisse déjà un contrecoup d'un milliard. Le spécialiste des pneus Michelin creuse [...] Lire la suite