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Non-retrait de points pour petits excès de vitesse: les oppositions dénoncent une idée électoraliste

Permis de conduire (photo d'illustration) - AFP
Permis de conduire (photo d'illustration) - AFP

"C'est Noël avant l'heure": le Rassemblement national et Les Républicains ont soutenu jeudi l'idée du ministère de l'Intérieur de ne plus retirer de points sur le permis pour "petits excès de vitesse" même si elle n'intervient pas par hasard selon eux, avant les législatives de juin.

Révélée mercredi, la piste explorée place Beauvau consisterait à ne plus retirer de points pour un excès de moins de 5 km/h par rapport à la vitesse autorisée. Les amendes seraient conservées en revanche. Il s'agit de garantir que la personne sanctionnée est bien le conducteur fautif et non un tiers, les fausses déclarations étant nombreuses.

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"C'est toujours formidable les périodes d'élection"

En marge d'un déplacement en Seine-Maritime dans le cadre de la campagne des législatives, Marine Le Pen (RN) a rappelé devant la presse qu'elle avait porté cette mesure dans le cadre de la présidentielle. Mais "à chaque fois qu'Emmanuel Macron reprend une proposition que j'ai pu faire, il le fait en plus mal": il faudrait selon elle ne plus retirer de points pour les excès de moins de 20 km/h.

Donc ce qui est sur la table, "c'est un tout petit cadeau minuscule". Et "attention aux promesses qui sont faites dans les 15 jours qui précèdent l'élection parce qu'en règle générale, elles ne sont pas tenues", a mis en garde l'ex-candidate à l'Elysée.

Pour Jordan Bardella, président du RN, de la part du gouvernement "c'est Noël avant l'heure: c'est toujours formidable, les périodes d'élection".

"Nous avons été les premiers dans la vie politique (...) à réclamer la fin du permis à points, en expliquant que les automobilistes n'étaient pas des vaches à lait", a-t-il souligné à France 2.

S'il est donc favorable à une telle mesure, "en matière automobile, la priorité est évidemment la baisse des taxes sur l'essence", a précisé l'eurodéputé.

Jacob dénonce un écart entre "les paroles et les actes"

Pour le président de LR Christian Jacob également, "supprimer les petits retraits de points, c'est plutôt une bonne chose qui va dans le bon sens". Cependant, "il faut maintenir l'amende absolument, sinon il n'y a plus de limite", a-t-il relevé auprès de RTL.

Mais "comme on est en période électorale, on peut avoir un doute sur les annonces". Avec le président Emmanuel Macron, "on a connu beaucoup d'écarts" entre "les paroles et les actes", selon lui.

La porte-parole de LREM Maud Bregeon, a elle tempéré les déclarations du ministère de l'Intérieur. "Rien n'est acté à l'heure où l'on parle et cela s'inscrit dans une réflexion globale", a-t-elle déclaré à RMC.

Article original publié sur BFMTV.com