Le retour semé d’embûches des expatriés français

A l'aéroport de Roissy, en octobre.

Dans un rapport remis à Manuel Valls, la sénatrice Hélène Conway-Mouret pointe du doigt les difficultés du retour en France après avoir vécu à l'étranger et propose de simplifier les démarches.

Ils seraient entre 2,1 et 2,5 millions. Le nombre de Français à l’étranger augmente chaque année. On parle souvent de ces Français qui partent – la fameuse «fuite des cerveaux». On aborde beaucoup plus rarement ceux qui rentrent en France. En 2014, 220 000 Français sont revenus. Dans leurs valises, des expériences et des souvenirs. Mais aussi beaucoup d’ennuis causés par la lenteur et la lourdeur de l’administration française.

Dans un rapport remis ce mardi à Manuel Valls, la sénatrice Hélène Conway-Mouret pointe du doigt les difficultés du retour en France et propose des solutions pour faciliter cette étape. «Beaucoup imaginent que le retour est facile, car il se fait dans son pays. C’est faux. Certains ont quitté la France depuis plusieurs années et ne sont plus au fait de notre administration», indique l’ancienne ministre chargée des Français de l’étranger (PS). Anne-Laure Fréant a passé plusieurs années au Canada, avant de revenir en France. La jeune femme est à la tête d’un think tank, Retour d’expatriation, et planche actuellement sur un site internet pour améliorer le retour des expatriés. En attendant, elle a créé une page Facebook. On s’y donne des conseils, se serre les coudes. Et on passe aussi souvent ses nerfs sur l’administration française en regrettant les années à l’étranger.

Six à dix mois pour être en règle

Tous les problèmes sont là, dans ces messages postés. Comment trouver un logement sans justifier de ses trois bulletins de salaires et sans quittance de loyer ? Comment joindre la CAF alors que son numéro ne fonctionne pas de l’étranger, trouver en emploi ou inscrire son enfant dans un établissement scolaire sans justifier d’une adresse en France ? Le retour peut vite devenir un parcours semé d’embûches. «Des coachs et des associations existent pour vous (...)

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