Le retour de Li Ziqi, l’influenceuse chinoise qui aurait “échappé à la censure”
Elle avait disparu d’Internet pendant trois ans, et la voilà de retour. Li Ziqi, l’influenceuse chinoise aux 20 millions d’abonnés sur YouTube, aurait “échappé à la censure du gouvernement”, affirme la BBC.
Car, depuis quelques mois, d’autres parmi ses collègues influenceurs “disparaissent des réseaux sociaux chinois, tandis que le gouvernement redouble d’efforts pour ‘rectifier’ la culture Internet en ciblant les individus accusés de désinformation, d’évasion fiscale ou de faire étalage de leur richesse”.
Explication en vidéo.
Ce n’est pas la première fois qu’un influenceur chinois disparaît des radars. Si dans le cas de Li Ziqi il semble qu’il s’agisse d’une décision personnelle, d’autres n’ont pas eu le choix.
Viya, la “live-streaming queen” chinoise, a par exemple été condamnée à payer 1,34 milliard de yuans, soit environ 174 millions d’euros, pour fraude fiscale en décembre 2021. La jeune femme de 36 ans se servait de sa plateforme pour vendre des articles en ligne.
Après l’annonce de son amende record, son compte Weibo, l’équivalent chinois de X, avait été désactivé.
“Cette décision montre que Pékin s’intéresse de plus en plus au secteur du live shopping [canal de vente en ligne et en direct], qui prospère depuis quelques années sans guère de régulation, alors que Xi Jinping affiche sa volonté de partager les richesses”, explique le journal américain Time.
“En 2020,
plusieurs influenceurs
se sont vu interdire
de recommander des
investissements en ligne,
et 88 célébrités ont reçu
des ‘avertissements’
en raison de contenus publiés.
Deux grandes vedettes,
Zhu Chenhui et Lin Shanshan,
ont écopé d’amendes
(respectivement de 9,7 millions
et 4,1 millions d’euros),
et leurs comptes Weibo
ont été supprimés.”
Le site de la télévision britannique BBC, en décembre 2021
Le 15 avril, on apprenait également dans un article de la BBC que les réseaux sociaux de Thurman Maoyibei avaient tous été supprimés. L’influenceuse avait tourné des vidéos où elle racontait qu’à Paris des serveurs lui avaient donné les cahiers de devoirs d’un jeune Chinois prénommé Qin Lang.