Retour de crise en Côte-d'Ivoire ?

Un soldat à Yamoussoukro, après que la garde républicaine a tué deux soldats mutins, le 17 janvier.

Mutineries à répétitions et colère sociale semblent former ces jours-ci un cocktail explosif en Côte-d'Ivoire, révélant les failles du «miracle économique», alors que le régime reste, pour l'instant, étrangement silencieux.

Que se passe-t-il en Côte-d’Ivoire ? Depuis début janvier, la première puissance économique d’Afrique subsaharienne fait face à une série de mutineries orchestrées par des militaires, qui réclament des primes promises mais non payées. Une situation inquiétante qui semble faire vaciller le régime en place, muré dans un étrange silence.

Petit rappel d’une montée de fièvre qui fragilise le «miracle ivoirien» : dès le 7 janvier, des tirs et des barrages ont perturbé plusieurs villes du pays et notamment Bouaké, à 350 km au nord d’Abidjan, capitale économique du pays. Samedi, la situation semblait s’être apaisée, lorsque le gouvernement a cédé aux revendications des mutins en promettant à 8 500 militaires (sur les 22 000 que compte le pays) le versement immédiat de 12 millions de francs CFA (18 000 euros) de prime par soldat.

Mais ce joli cadeau, concédé avec célérité par le pouvoir en place, a déclenché d’autres revendications similaires et le mouvement, étendu désormais à d’autres corps d’armée mais aussi aux gendarmes, a repris dès mardi. Ce mercredi c’est même le port d’Abidjan, symbole de la réussite économique du pays, qui était le théâtre de tirs nourris, obligeant les entreprises, notamment françaises, à évacuer le personnel de leurs bureaux. Du jamais vu depuis la fin de la guerre civile en 2011, celle qui a porté au pouvoir Alassane Ouattara, le protégé de la France et des Occidentaux pour lesquels cet ancien haut fonctionnaire international incarnait la reprise économique et la stabilisation du pays. Jusqu’à présent du moins.

Propagation à plusieurs villes

Car dès mardi, et malgré l’accord conclu avec les mutins de Bouaké, c’est Yamoussoukro, la capitale politique située au centre du pays, qui était contaminée par le vent de colère (...)

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