«Retirer des capitaux du problème pour les injecter dans les solutions»

Chaque jour, un militant présent à Tunis raconte son combat. Aujourd'hui, Payal Parekh.

A l’occasion du Forum social mondial de Tunis, qui se déroule du 24 au 28 mars, où 70 000 participants de plus de 130 pays doivent se réunir pour proposer des alternatives à un monde dans l’impasse, Libération.fr se propose de prolonger le regard de militants. Chaque jour, et jusqu’à dimanche, retrouvez un témoignage, un combat, un espoir. Aujourd’hui, Payal Parekh, 41 ans, de 350.org, Inde.

«Je suis venue à deux journées de convergence climat 2015, qui se tiennent juste avant l’ouverture du Forum social mondial (FSM) de Tunis et où plus de 100 têtes de réseaux du monde entier se retrouvent pour trouver des stratégies et des tactiques avant le sommet de l’ONU de Paris en décembre. Non pas que je crois aux leaders, aux porte-parole ou aux hommes ou femmes providentiel(le)s. Trop souvent, dans ce genre d’enceinte, on parle beaucoup mais on agit peu. Trop souvent, on a le sentiment, sur le terrain, que face au changement climatique qui s’accélère, des gens qui n’ont rien sont prêts à tout perdre et à se battre pour sauver leur vie, quand nous, on a tellement, et on fait si peu. Trop souvent, ces paysans, ces pauvres, ces déplacés victimes du changement climatique ou de grands projets inutiles, ont envie de se battre sur le long terme alors que leur vie, à court terme, est dévastée. Cela force le respect.

«Depuis ma thèse au MIT de Boston sur la chimie des océans, je suis impliquée dans des mouvements de défense des droits humains. Contre la Banque mondiale qui a subventionné des barrages ayant entraîné des dommages irréparables en Inde. Pour trouver de l’argent et faciliter l’émancipation des plus jeunes via la scolarisation. Si la science peut nous aider, ce n’est pas elle qui résoudra les problèmes actuels, qui sont économiques, sociaux et, bien sûr, politiques. Le FSM, quels que soient ses défauts, a un mérite : permettre d’échanger, de s’engueuler, de converger. Il jette les (...)

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