"Je retire ma fille de l'école" : la colère gronde en Iran face aux empoisonnements
En Iran, plusieurs établissements scolaires de jeunes filles ont été ciblés ce week-end et lundi par des intoxications au gaz. Des parents d’élèves ont manifesté, à Téhéran notamment. La colère se répand pour demander des comptes aux autorités et certains envisagent de ne plus envoyer leurs enfants à l'école.
"Je retire ma fille de l'école jusqu'à nouvel ordre". Pour ce père de famille à Téhéran, les nouveaux cas d'empoisonnement d'écolières iraniennes ce week-end, ont été ceux de trop. Sur les réseaux sociaux, il dit ne plus faire confiance au personnel scolaire. "L'enseignante de ma fille continue de faire cours, comme si de rien n'était, alors que 90 % des élèves de sa classe ne viennent plus à l'école".
À Chiraz, dans le sud-ouest du pays, la même colère a saisi Shirine*, 42 ans. Elle a appris dimanche 5 mars que des écolières de sa ville, pour la première fois, avaient été intoxiquées par ce mystérieux gaz. Paniquée, elle est allée chercher son fils en urgence à l'école primaire, où elle ne le considère plus en sécurité.
Alors que les premiers cas avaient été signalés dès novembre, les autorités iraniennes n'ont promis d'enquêter sur le sujet que la semaine dernière. Un retard que nombre de parents ne comprennent pas.
Pour la chercheuse, "le timing de cette vague d'intoxications interroge", puisqu'elle intervient juste après la série de manifestations et d'actes de désobéissance civile dans les écoles de jeunes Iraniennes, en protestation à la mort de Mahsa Amini, sous les coups de la police des mœurs.
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